Supraconductivité Parmi les progrès technologiques notables qui sont annoncés pour un avenir assez proche, ceux qui seraient dus à la...
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Supraconductivité
Parmi les progrès technologiques notables qui sont
annoncés pour un avenir assez proche, ceux qui
seraient dus à la supraconductivité à (relativement)
haute température figurent parmi les plus probables.
Mais /es physiciens n'obtiennent encore cette supra
conductivité, malgré une avancée importante depuis
quelques années, qu'à une température très basse
(- 148 ° C).
La résistance électrique d'une substance
supraconductrice diminue considérablement quand
la température baisse.
Les lois de la thermodynamique (spécialité de la
physique qui, à l'origine, étudiait surtout /es transfor
mations réciproques entre le travail mécanique et la
chaleur) permettent, au moins en partie, d'expliquer
cet effet surprenant.
Cette résistance s'annule quand
la température est suffisamment basse.
L'obtention
de composés supraconducteurs à la température
ambiante ouvrirait la porte à un nombre important
d'applications d'un intérêt considérable.
La supraconductivité a été découverte en 1911 par le physicien
hollandais Kamerlingh Onnes (et lui a valu le Prix Nobel en
1913).
Il travaillait sur la liquéfaction des gaz.
Certaines sub
stances sont, on le sait, gazeuses aux températures courantes.
C'est-à-dire que leurs molécules sont relativement éloignées
les unes des autres, que les interactions entre elles sont faibles
et que leur agitation est grande (voir art.
1, 5, 6 16).
Pour liqué
fier un gaz, on peut I
-
Phénomène dit de
"lévitation magnétique"
Supraconducteur--+-
« La révolution de 1986 »
La supraconductivité de Kamerlingh Onnes (avec utilisation
de l'hélium liquide) a eu, depuis 1911, de nombreuses applica
tions.
Celles-ci, du fait des très basses températures nécessaires
et du coût très élevé des équipements, sont toutefois restées
limitées à quelques secteurs de pointe : · création de chàmps
magnétiques très forts, notamment pour les accélérateurs de
- particules (voir art.
1), pour les scanners médicaux ...
(voir art.
19) ; mesures très précises de champs magnétiques en géophy
sique, en médecine, en métrologie ...
On peut aussi s'en servir
dans des dispositifs dont la résistance électrique doit être quasi
ment nulle.
Les recherches sur ce sujet ne se sont pas, on s'en doute,
interrompues après 1911.
Différents composés métalliques, qui
sont supraconducteurs à des températures un peu moins basses
(23 K), ont été mis au point.
C'est le cas, notamment, d'un
alliage de niobium et de germanium (Nb3Ge).
En 1986, deux
chercheurs suisses d'un laboratoire I.B.M.
de Zürich, Millier et
Bednorz, étudiant une nouvelle classe de composés, obtiennent
des résultats à 30 K avec une association d'oxyde de cuivre, de
lanthane et de baryum.
Peu de temps après, des chercheurs d'un
autre laboratoire arrivent à 35 K en remplaçant, dans le com
posé précédent, le baryum par du strontium.
D'autres associa
tions ont ensuite donné 90 K, puis 125 K.
Les composés
contiennent en général, outre des métaux bien connus de nous
(cuivre sous forme d'oxyde, bismuth, plomb), d'autres qui ne
nous sont pas familiers : ytrium, thallium.
Le matériau actuelle
ment le plus performant est YBaCuO.
Il faut à la fois juger des limites des travaux récents, et ne pas
en....
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