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Sur le plan interne, l’année 2004-2005 a été marquée par la réélection sans surprise de Paul Biya (au pouvoir depuis...

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« Sur le plan interne, l’année 2004-2005 a été marquée par la réélection sans surprise de Paul Biya (au pouvoir depuis 1982) au scrutin présidentiel du 11 octobre 2004 (70,92 % des suffrages pour une participation de 82,83 %), devant une opposition fragmentée et en panne de programme.

L’électeur semblait avoir opté pour un vote d’assurance, plutôt que pour le « saut dans l’inconnu » qu’aurait pu représenter l’alternance.

Le président de la République, qui plaçait ce nouveau septennat sous le sceau des « grandes ambitions », a invité opposition et majorité à « unir [leurs] efforts pour participer à la construction du pays ».

Cette perspective sera contredite par la formation, le 8 décembre 2004, d’un gouvernement dominé par le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et ses alliés traditionnels, l’Union des populations du Cameroun (UPC/K) et l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP). Dirigée par Ephraïm Inoni, ancien secrétaire général adjoint de la Présidence – originaire du Sud-Ouest comme son prédécesseur – et caractérisée par l’atomisation des compétences ministérielles (59 ministres et secrétaires d’État), la nouvelle équipe gouvernementale devait s’atteler à renouer les relations avec le FMI, en sommeil depuis août 2004 en raison de « nombreux dérapages dans la gestion des finances publiques et la communication d’informations erronées » constatés par l’institution de Bretton Woods ; une situation qui bloquait l’annulation de la moitié de la dette extérieure du Cameroun et éloignait encore l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).

Cet enjeu s’inscrivait dans un contexte.... »

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