Syrie (1993-1994) Les signes de normalisation sont restés modestes. Le président Hafez el-Assad s'est tenu à un attentisme prudent en...
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Syrie (1993-1994)
Les signes de normalisation sont restés modestes.
Le président Hafez el-Assad
s'est tenu à un attentisme prudent en matière d'ouverture économique comme de
politique régionale.
En réponse aux pressions américaines et européennes, le gouvernement a concédé
quelques signes de détente: libération, le 2 juillet 1993, de huit leaders de la
faction radicale et interdite du parti Baas emprisonnés depuis 1970, dont le
général Salah Jdid, mort le 19 août, puis de deux autres, le 21 février 1994;
accélération de l'octroi de visas de sortie aux 1400 derniers Juifs résidant
dans le pays au 1er janvier 1994; dénonciation publique de l'état d'urgence, une
semaine plus tard, par le président de la Haute Cour constitutionnelle, Nusrat
Haydar.
La mort accidentelle de Bassel el-Assad, fils aîné du président, chef de la
Garde présidentielle et héritier présomptif, le 21 janvier 1994, a mis à nu les
rivalités entre officiers supérieurs candidats à la succession (les Alaouites
Ali Duba et Rifaat el-Assad - frère du chef de l'État -, le sunnite Hikmet
Chehabi).
L'annonce de l'entrée dans l'armée du fils cadet de H.
el-Assad,
Bachar, le 12 février, confirmait la défiance d'un président tout-puissant et à
la santé fragile à l'égard de la légalité institutionnelle.
Les bons résultats de l'agriculture et de l'industrie ont récompensé la
politique d'ouverture inaugurée en 1991; selon le gouvernement, 926 projets
industriels ont été réalisés en trois ans, pour une valeur de 465 millions de
dollars.
Le 8 septembre 1993, le Fonds koweïtien pour le développement
économique arabe (KFAED) accordait un prêt pour mettre fin à la pénurie
d'électricité.
Il visait l'agrandissement du barrage Techrin sur l'Euphrate et
la construction d'une nouvelle centrale thermique, portant le total des prêts
koweïtiens depuis la guerre du Golfe (1991) à 750 millions de dollars.
Le 14
décembre 1993, le Parlement européen approuvait un protocole d'accord financier
de 158 millions d'écus, bloqué deux années durant.
L'octroi de crédits par la Banque mondiale et les États-Unis, nécessaire à la
reconversion d'un secteur public pléthorique (1 million de salariés) et bien peu
productif, est toutefois resté subordonné....
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