Syrie (1998-1999): Perspectives de paix avec Israël Lors d'une visite en France, en juillet 1998, le président Hafez al-Assad, a...
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Syrie (1998-1999): Perspectives de paix avec Israël
Lors d'une visite en France, en juillet 1998, le président Hafez al-Assad, a
redit que la signature d'un accord de paix avec Jérusalem n'était possible que
si Israël restituait à la Syrie le plateau du Golan qu'il occupait depuis 1967.
La situation au Sud-Liban, où Israël a maintenu des troupes d'occupation à
partir de 1978, a été la cause de vives tensions en 1998, Israël accusant Damas
de soutenir les actions militaires du parti chiite Hezbollah contre ses soldats.
Ehud Barak, qui a été élu en mai 1999 pour succéder à Benyamin Netanyahou à la
tête du gouvernement israélien, a évoqué un retrait de l'armée israélienne dans
un délai d'un an, mais ne s'est pas prononcé sur l'avenir du Golan.
Dans un
entretien au journal Al-Hayat, le 23 juin 1999, Hafez el-Assad s'est toutefois
montré optimiste sur les chances d'aboutir à un accord de paix.
Les
bombardements effectués sur le Liban le 24 juin 1999, à l'initiative du
gouvernement israélien sortant, n'ont pas suscité de vive réaction à Damas, la
Syrie cherchant à ménager E.
Barak dont l'entrée en fonctions ne s'est faite
qu'en juillet suivant.
La coopération militaire de la Turquie avec Israël inquiétait Damas.
A la suite
des manœuvres militaires effectuées en Méditerranée par les deux pays (décembre
1997), le ministre des Affaires étrangères Farouk al-Charah a demandé à Ankara,
en mars 1998, de revoir ses relations avec Jérusalem.
La tension s'est accrue
lorsque le président turc Süleyman Demirel a accusé, en mai 1998, la Syrie de
dresser le monde arabe contre son pays et de soutenir le Parti des travailleurs
du Kurdistan (PKK, en guerre contre le gouvernement d'Ankara), puis l'a menacée
d'une action militaire (octobre 1998).
En dépit de la médiation du président
égyptien Hosni Moubarak, la Turquie a imposé, le 8 octobre 1998, un délai de 45
jours à la Syrie pour cesser de soutenir le PKK.
La Syrie a alors expulsé le
chef du PKK, Abdullah Öcalan, qui résidait dans la banlieue de Damas, puis a
signé à Adana un accord avec la Turquie (20 octobre 1998), dans lequel elle
s'engageait à ne plus soutenir les séparatistes kurdes.
Dans le même temps, la normalisation des relations avec l'Irak a progressé.
Des
contrats commerciaux ont été signés et les ministres du Pétrole des deux États
ont décidé, en juillet 1998, la construction d'un nouvel....
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