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Syrie (2003-2004): Pressions des États-Unis et rapprochement avec l’UE En 2004, l’ombre du conflit irakien et des projets américains de...

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« Syrie (2003-2004): Pressions des États-Unis et rapprochement avec l’UE En 2004, l’ombre du conflit irakien et des projets américains de création d’un «Grand Moyen-Orient» sous influence des États-Unis a porté sur la Syrie.

Si les menaces d’ouverture d’un second front en Syrie n’ont pas été suivies d’effet, les pressions américaines se sont faites plus précises et la dégradation du contexte régional a particulièrement affecté le pays. Dès l’automne 2003, Washington a accentué son bras de fer avec Damas en donnant son «feu vert» à la rédaction d’un projet de «loi pour la responsabilité de la Syrie et sur la souveraineté du Liban» visant la mise en place de sanctions diplomatiques et économiques contre le régime syrien, accusé de soutenir le terrorisme, de développer des armes non conventionnelles, d’occuper le Liban et de laisser des combattants étrangers passer ses frontières en direction de l’Irak.

Ce projet, qualifiant la Syrie de «menace extraordinaire», était imposé le 12 mai 2004. Face à cette pression accrue, les négociations de partenariat euroméditerranéen entre la Syrie et l’Union européenne (UE), qui piétinaient depuis leur ouverture en 1998, ont connu de fortes avancées et étaient sur le point d’être conclues à l'été 2004 – nonobstant un ultime accord qui restait à trouver sur la révision d’une clause traitant des armes de destruction massive. La nouvelle donne irakienne a également fragilisé la traditionnelle opposition syrienne à Israël.

Les relations entre les deux États semblaient plus que jamais dans l’impasse, et ont été ponctuées de tensions : bombardement israélien d’une banlieue de Damas, en octobre 2003, visant le siège d’une organisation de résistance palestinienne ; annonce, en décembre 2003, d’un renforcement de la colonisation israélienne du plateau du Golan annexé depuis 1981 ; poursuite des accrochages frontaliers entre le Hezbollah libanais – que la Syrie est accusée de soutenir – et l’armée israélienne. Pour lutter contre l’isolement et se rapprocher d’un pays dont les liens avec Israël se sont beaucoup resserrés, la visite du président syrien Bachar el-Assad en Turquie, en janvier 2004, a constitué une première dans l’histoire récente. Elle s’inscrivait aussi sur fond de crainte partagée d’un réveil de la question kurde, au moment où Bagdad travaillait sur un projet de Constitution favorable à la minorité kurde irakienne.

La Syrie abrite en effet, dans le nord-est du pays, une.... »

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