t n ° 3 (IFSI d'Annecy) Ononcés Texte n ° 1 En dix ans, le téléphone mobile a conquis la...
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t n ° 3 (IFSI d'Annecy)
Ononcés
Texte n ° 1
En dix ans, le téléphone mobile a conquis la planète
Près d'une personne sur cinq possède un téléphone mobile.
Cet appareil, qui n'existait
quasiment pas il y a dix ans, est devenu à la fois un outil professionnel indispensable et
un objet personnel qui envahit le quotidien.
Ainsi, !'Italien consulte son portable plus
de trente fois par jour, !'Américain y parle en moyenne 20 minutes quotidiennement,
!'Anglais envoie ou reçoit près de deux mini-messages journaliers, les Japonais s'envoient
déjà des photos par téléphone et les Coréens sont de fervents joueurs de jeux vidéo sur
mobiles.
Le portable cumule les fonctions - mini-ordinateur, appareil photo, console
de jeux et bientôt télévision.
Il s'affiche aussi comme un objet tout à la fois valorisant
et empreint de valeur affective, que l'on songe aux téléphones-bijoux en platine, aux
boîtiers design de mille couleurs, à la variété infinie des fonds d'écran et aux sonneries
téléchargeables.
Le mobile est aussi au cœur d'une tendance sociétale et économique
puissante : les dépenses de communication personnelles ont, selon l'institut d'études
Idate, décuplé depuis 1995 et elles devraient quintupler tous les dix ans.
Gaëlle Macke, Le Monde, 30 décembre 2003
Le téléphone mobile a fait une percée spectaculaire depuis dix ans mais voyez-vous des incon
vénients ou des risques à son utilisation?
Texte n ° 2
Ouvrons le débat sur la consommation du cannabis
Faut-il poursuivre dans l'hypocrisie? La France continue d'interdire en principe ce qu'elle
accepte en réalité : la consommation de marijuana, de haschich et autres dérivés du cannabis.
Des millions de Français, jeunes et moins jeunes, consomment couramment du cannabis,
souvent au vu et au su de tout un chacun.
La police les laisse faire et se contente de pour
chasser - souvent assez mollement - les trafiquants.
Ainsi cet acte prohibé par la loi ne l'est
plus par la police et la justice.
On dira qu'on ne sort de l' ambigtüté qu'à son détriment et
qu'une légalisation officielle aurait l'inconvénient de lever l'interdit moral qui continue de peser,
aux yeux d'une partie de l'opinion, sur ces substances.
Recevant ainsi la bénédiction implicite
du législateur, la consommation de « drogues douces» pourrait croître soudain dans des pro
portions considérables [ ...].Aujourd'hui la France est mûre pour le débat.
Ouvrons-le ...
Laurent Joffrin, Le Nouvel Observateur, 31 janvier 2004
Quels sont les arguments en faveur et contre la dépénalisation, voire la légalisation, du cannabis?
[ L'ÉPREUVE DE CULTURE GÉNÉRALE
Texte n° 3
Plus d'un élève sur cinq se sent en situation de forte insécurité
L'école est inégale jusque dans les violences scolaires.
Dans les écoles primaires et les collèges, un peu plus d'un élève sur cinq a le sentiment de vivre sa scolarité dans un climat
de forte insécurité.
Mais cette statistique globale masque l'ampleur de l'inégalité devant
le risque, vécu beaucoup plus durement dans les établissements populaires.
Telle est la
principale conclusion d'une étude inédite réalisée par une équipe de chercheurs dirigée
par l'universitaire Éric Debarbieux et remise au ministère de !'Éducation nationale jeudi
29 janvier.
L'intérêt de cette enquête -dite de «victimation», dans la mesure où elle s'appuie sur la perception des élèves - est qu'elle porte sur la violence quotidienne, celle qui
échappe aux statistiques officielles, et rend compte de son évolution sur une période assez
longue, entre 1995 et 2003.
L'auteur en tire notamment la conclusion que l'école n'est
pas une «forteresse assiégée», dont les difficultés pourraient être réglées par une présence
policière accrue, comme vient de le suggérer le ministre de l'intérieur.
Luc Bronner, Le Monde, 31 janvier 2004
Vous recenserez les moyens mis en place pour lutter contre les violences scolaires.
Texte n° 4
Le zapping
Le zapping, c'est encore, à domicile et à volonté, le pouvoir absolu.
De couper le sifflet
à un homme politique, à un journaliste ou à un chanteur.
D'effacer toute personne qui
dérange.
D'occulter [...
] une vérité insupportable ou une culture exigeante.
De dire oui
ou non.
Le zapping, régal des petits chefs, joujou des beaufs.
Revanche aussi pour les
humiliés, les sans-grade.
Il permet d'affirmer, en famille et pour soi-même, une autorité, un esprit de décision, une combativité, un esprit de résistance, une insolence, qu'on
serait bien en peine de manifester ailleurs.
C'est bon pour les nerfs et c'est sans risque.
Je crains que le zapping, s'il peut prévenir quelques ulcères de l'estomac, n'encourage
l'intolérance.
Au mieux, le je-m'en-foutisme.
Bernard Pivot, Le Métier de lire, Gallimard, 1994
Donnez, en les expliquant et en les illustrant, quatre domaines de la vie sociale (en dehors de
la télévision) dans lesquels le zapping est appliqué aujourd'hui.
Texte n° 5
L'hôpital confronté à la radicalisation des pratiques religieuses
L'école n'est pas le seul territoire de la République affecté par les entorses à la laïcité.
La commission Stasi, chargée par le président de la République de faire des propositions
sur la laïcité, a eu ce mérite : révéler un phénomène méconnu de l'opinion et des auto-
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rités publiques, l'intrusion des particularismes religieux et culturels à l'hôpital.
[...
] Des
tchadors et des kippas, le professeur Éric Roupie, aux urgences de l'hôpital HenriMondor de Créteil, en a fait enlever.
Récemment, il a trouvé un modus vivendi avec une
jeune femme: un bonnet de bloc.
[...
] Depuis longtemps, de nombreux hôpitaux adaptent leurs repas, accompagnements de fins de vie ou rites mortuaires en fonction des
religions.
De plus en plus d'établissements accueillent des patientes voilées.
Comme le
garantit d'ailleurs la Charte du patient hospitalisé, à l'article 7 : « La personne hospitalisée est traitée avec égards.
Ses croyances sont respectées.
Son intimité doit être préservée ainsi
que sa tranquillité.» [...
] En consultation ordinaire, chacun peut choisir son médecin.
Mais en urgence? À Montreuil comme à Lyon, les soignants expliquent qu'il leur faut
parfois parlementer avec des maris qui refusent une césarienne, parce qu'elle sera le fait
d'un homme ...
Delphine Saubaber, Le Monde, 6 décembre 2003
Comment les soignants, compte tenu de leur déontologie, peuvent-ils gérer les particularismes
religieux et culturels à l'hôpital?
(jléments de réponse
Réponse n° 1
En dix ans, le téléphone mobile a conquis la planète
Le risque annoncé doit être cohérent avec le sujet et démontrer un certain niveau de réflexion.
Le candidat ne doit pas se cantonner aux risques sanitaires.
Incivilités
- On téléphone partout et n'importe quand dans les lieux publics : restaurant, spectacle, rue, etc.
- La sonnerie et la conversation peuvent gêner l'entourage, c'est une intrusion permanente dans la vie d'autrui.
Effet d'immédiateté
Avec le portable on est dans le « tout, tout de suite», on ne sait plus ni attendre ni différer.
Risque d'isolement
On privilégie les échanges avec le portable plutôt que l'échange en face à face.
Portable et santé
- Certaines études démontrent que le portable pourrait être nuisible pour la santé même
si ceci n'est pas encore scientifiquement prouvé.
Les effets supposés : migraines, trous
de mémoire, tumeurs cérébrales.
- Risque accru d'accidents lorsque le conducteur téléphone au volant.
La vigilance
baisse, les réflexes sont perturbés.
En France, il est interdit de téléphoner en conduisant sous peine d'amende.
Portable et interférences
[ L'ÉPREUVE DE CULTURE GÉNÉRALE
Certains appareils sont sensibles aux micro-ondes émises par les téléphones portables.
C'est pourquoi il est interdit d'utiliser les portables dans les avions, les hôpitaux, les stations services, etc.
Réponse n° 2
Ouvrons le débat sur la consommation du cannabis
Le cannabis est aujourd'hui une réalité sociale et culturelle.
Les opinions divergent quant
à l'intérêt d'une éventuelle dépénalisation (voire légalisation) et le débat suscite de nombreuses interrogations.
[Que prévoit la loi? La loi de 1970 place toutes les drogues illicites, du cannabis au LSD en
passant par l'héroïne, sur le même plan.
La consommation de stupéfiants expose l'usager à des
poursuites judiciaires, pour consommation personnelle (usage simple), même occasionnelle et quel
que soit le produit s'il est interdit.
L'usage, le trafic, la production, etc., des stupéfiants (dont le
cannabis) sont sévèrement réprimés.}
1 - Pour
- La loi criminalise l'usage privé de drogue et est, de fait, totalement inopérante pour
le cannabis car inadaptée.
Elle conduit même à des conduites dangereuses et à risques
pour se procurer le produit.
- Les partisans à la dépénalisation du cannabis soutiennent qu'il n'est pas toxique sauf
à dose très élevée; qu'il ne présente aucun risque d'addiction psychologique ni de problème d'accoutumance.
- Les usagers de tous âges consomment généralement pour le plaisir et la détente.
Fumer
un joint chez soi est sûrement moins dangereux, pour soi et les autres, que de boire
avant de prendre le volant de sa voiture.
Pourquoi interdire l'un et pas l'autre?
- La distinction entre drogues licites (alcool, tabac, médicaments) et illicite est hypocrite alors que se développent les polyconsommations.
- L'interdiction a des effet pervers : en accroissant le prix de vente du haschich et de la
marijuana, la prohibition fournit aux trafiquants une source de profits abondants.
La
prohibition du cannabis favorise le trafic et le blanchiment de l'argent.
- Les réseaux de dealers sont en fait contrôlés la plupart du temps par des criminels qui
cherchent sans cesse à gagner de nouveaux consommateurs.
Les lycéens ou les collégiens désireux de se procurer du cannabis doivent la plupart du temps s'adresser à des
dealers, c'est-à-dire entrer en contact avec cette pègre nouvelle, avec tous les dangers
que cela comporte.
Les jeunes consommateurs sont laissés à la merci des dealers.
- Le cannabis distribué sur le marché clandestin n'est, évidemment, pas contrôlé.
Il est
fréquemment coupé avec d'autres substances plus ou moins toxiques comme le henné,
le cirage, la paraffine ...
Le cannabis présent sur le marché a une concentration de plus
en plus élevée en principe actif (jusqu'à 35 % de THC).
Dans une légalisation encadrée, avec des points de vente connus et contrôlés, le produit serait soumis à contrôle.
- Les tendances nationales générales de l'utilisation du cannabis sont relativement indépendantes de la politique sur le cannabis.
En d'autres termes, ce n'est pas parce qu'un
concotfrs lt=!3! .2005
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-
pays a légalisé le cannabis que la consommation est plus grande.
Par conséquent, il
semble improbable que la décriminalisation du cannabis causera une augmentation de
son utilisation.
La grande majorité des utilisateurs de cannabis n'ont jamais utilisé de drogue dure.
Les non-prohibitionnistes soutiennent que l'utilisation du cannabis diminuera après
la décriminalisation car cela enlèvera la fascination à l'égard des drogues qui est créée
par les sanctions.
La prévention dans les collèges - quand elle est faite - est inefficace.
La dépénalisa~
tion permettrait de mettre en place de grandes campagnes de santé publique qui
privilégieraient l'information et l'éducation et permettraient ainsi de réduire le nombre
de consommateurs.
On pourrait avoir une meilleure connaissance de la situation sanitaire des consommateurs.
2 - Contre
- Les effets de la consommation de cannabis sont variables et dépendent de la concentration en THC.
On observe notamment, en faible concentration, une légère
somnolence et une altération de la coordination et du sens de l'équilibre.
Ces effets
sont dangereux si l'on conduit une voiture ou si l'on utilise certaines machines.
- À fortes doses, certaines personnes sont en proie à un sentiment de crainte, d'angoisse,
voire de panique.
D'autres ont des hallucinations et ces symptômes empirent chez les
utilisateurs qui ont des troubles psychiatriques.
- L'usage répété et l'abus de cannabis entraînent une dépendance psychique moyenne
à forte selon les individus.
- Parmi les signes d'une consommation excessive régulière, notons la perte de motivation et d'intérêt ainsi que des difficultés....
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