Tadjikistan (1993-1994) Le nouveau pouvoir, issu de la revanche militaire, en décembre 1992, des anciens communistes sur la coalition dite...
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Tadjikistan (1993-1994)
Le nouveau pouvoir, issu de la revanche militaire, en décembre 1992, des anciens
communistes sur la coalition dite "islamo-démocratique" après sept mois
d'exercice, n'a réussi à s'imposer ni sur le plan intérieur ni sur le plan
extérieur.
Le factionalisme régionaliste, véritable critère des affiliations
politiques, s'est renforcé.
Le gouvernement, formé par Imamali Rahmonov en
novembre 1992, s'est organisé autour du noyau des Koulabi (originaires de la
province de Koulab), lesquels ont obtenu le contrôle de l'ensemble des organes
de sécurité (ministère de l'Intérieur, ministère de la Sécurité, ministère de la
Défense).
Après avoir supplanté, au cours de la guerre civile, les Gharmi et les
Pamiri (originaires de la vallée de Gharm et de la province autonome du
Gorno-Badakhchan), les Koulabi ont vu leurs relations se tendre avec leurs
anciens alliés: les Léninabadi (de la riche province du Nord qui avait fourni
tous les premiers secrétaires du Parti communiste de la république soviétique à
partir de 1946) et les Hissari (district de Hissar à l'ouest de la capitale).
Les Léninabadi, après avoir concédé le pouvoir central aux Koulabi, ont voulu
développer leur autonomie, en particulier sur le plan économique.
En décembre
1993, une descente de la police politique sur la ville de Khojent a abouti au
remplacement du chef de la province et à la démission, par contrecoup, du
Premier ministre Abdou Malik Abdoulajanov, originaire du Nord et guère présent
dans la capitale.
Un autre nordiste, l'économiste A.
Samadov, l'a remplacé.
Les
Hissari ont pour leur part, en mai 1994, coupé la route allant de Douchanbé à
l'Ouzbékistan en réaction à l'assassinat de plusieurs de leurs chefs locaux....
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