Taïwan (1990-1991) La très attendue déclaration du président Lee Teng-hui mettant fin, à dater du 1er mai 1991, à la...
Extrait du document
«
Taïwan (1990-1991)
La très attendue déclaration du président Lee Teng-hui mettant fin, à dater du
1er mai 1991, à la "période de mobilisation nationale pour la suppression de la
rébellion communiste" a clos officiellement la guerre civile entre nationalistes
et communistes chinois.
Plus concrètement, elle a constitué la conclusion
provisoire de quatre années d'une libéralisation inaugurée en juillet 1987 par
la fin de trente-huit ans de loi martiale, et d'une ouverture progressive aux
relations et aux échanges multiformes avec la Chine populaire.
Les effets sont importants au niveau de la symbolique: on reconnaît que les
"autorités du continent" constituent une "entité politique légitime"; et la
formule "bandits communistes" est appelée à être supprimée des manuels
d'histoire.
Concrètement, cette déclaration a permis de lever les obstacles de
principe s'opposant à des relations normales entre les deux rives du détroit de
Formose.
Les trois propositions de Pékin devaient être étudiées: relations
postales, commerce direct (les échanges devant passer jusqu'alors en principe
par Hong Kong), liaisons maritimes et aériennes directes.
Lee, pour sa part,
avait projeté dès décembre 1990 de faire des régions côtières du Sud-Est chinois
une vaste "zone expérimentale de la réunification pacifique", où l'avance
économique de Taïwan ferait merveille.
Mais, sans attendre tout ceci, un adulte
de l'île sur dix s'est rendu en quatre ans sur le continent, lequel a reçu en
1990 la valeur de deux milliards de dollars d'exportations et 800 millions de
dollars d'investissements taïwanais: 80% des fabricants de chaussures s'y sont
par exemple délocalisés.
Les conséquences intérieures de la décision ont été plus immédiatement
perceptibles: elle a abouti à....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓