Taïwan (1992-1993) La démocratisation a progressé régulièrement: à compter d'octobre 1992, il n'y aurait plus eu de prisonnier politique à...
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Taïwan (1992-1993)
La démocratisation a progressé régulièrement: à compter d'octobre 1992, il n'y
aurait plus eu de prisonnier politique à Taïwan; le monopole d'État sur la
télévision devait être aboli; l'État-major de la garnison de Taïwan, structure
de répression intérieure, a été supprimé, tout comme la "liste noire" des
indépendantistes contraints à l'exil.
Le Parti progressiste pour la démocratie
(DPP) (opposition) a, depuis 1991, prêché l'anathème avec la formule "une Chine,
un Taïwan" (Pékin, comme le Kuomintang-KMT - à la tête de l'île depuis 1949 continuant de scander "une seule Chine") et s'est battu sur ce programme lors
des premières élections libres au Conseil législatif (enfin débarrassé des
"députés âgés" élus en 1948 sur le continent), le 19 décembre 1992.
Le DPP a remporté, en définitive, un franc succès: 31% des voix (24% en 1991) et
50 élus, contre 53% au KMT (72% en 1991) et 96 élus.
L'aile "taïwanaise" du KMT,
proche du président réformateur Lee Teng-hui (et sceptique quant au but
traditionnel de réunification), a été laminée, au profit du DPP comme de la
fraction conservatrice, "continentale" (15% de la population) qui reconnaissait
l'autorité du Premier ministre à poigne, le général Hau Pei-tsun.
Les perdants
ont souvent également été de très riches hommes d'affaires.
Or c'est dans cette
couche socio-politique que le président Lee a choisi, en février 1993, le
nouveau chef du gouvernement, Lien Chan, premier Taïwanais à accéder à ce poste:
les continentaux ont commencé d'être évincés des postes de commande.
Leurs
manifestations de soutien au Premier ministre sortant, qui n'entendait pas se
retirer, ont montré la profondeur de la rupture, en même temps....
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