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Taïwan (2000-2001): Après la "victoire historique" Après son éclatante victoire, qualifiée à juste titre d'historique, lors de l'élection présidentielle du...

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« Taïwan (2000-2001): Après la "victoire historique" Après son éclatante victoire, qualifiée à juste titre d'historique, lors de l'élection présidentielle du 18 mars 2000 qui a mis fin à cinquante-cinq ans de domination du Kuomintang (KMT), le nouveau président Chen Shui-bian a vu son gouvernement confronté à de graves crises internes en 2000-2001.

Sa cote de popularité a chuté de moitié.

La Bourse a dégringolé et le président a même été menacé de destitution. La population avait, en effet, élu un président, et non le gouvernement que celui-ci a ensuite constitué.

De plus, avec seulement 39,3 % des suffrages et une mince avance de 2 % sur son plus proche adversaire James Soong (ex-gouverneur de Taïwan et ex-apparatchik du KMT), Chen Shui-bian l'a emporté grâce à la dispersion des votes destinés à deux candidats issus du KMT. Majoritaire au Yuan législatif, l'opposition pouvait donc mener la vie dure au Parti progressiste pour la démocratie (DPP) de Chen Shui-bian, qui ne disposait que du tiers des 220 sièges de l'Assemblée.

Toutefois, ce départ difficile de la toute première alternance pacifique du pouvoir en territoire chinois n'avait pas de quoi surprendre, la transition pouvant durer jusqu'au scrutin suivant. Premier fiasco intervenu à l'été 2000, l'opération de sauvetage de Pachang Creek s'est soldée par la noyade de quatre ouvriers, l'inefficacité des services publics provoquant l'indignation générale.

Le vice-premier ministre Yu Shyi-kun a été contraint de démissionner. Le premier leader politique à être désigné Premier ministre, Tang Fei, ministre de la Défense dans le gouvernement Kuomintang de février 1999 à mai 2000, n'est resté à son poste que quatre mois.

Sa démission, le 3 octobre 2000, due à des divergences de vues avec Chen Shui-bian, a marqué un recul par rapport à l'idée d'un "gouvernement de tous".

Il a été remplacé par le vice-premier ministre Chang Chun-hsiung (DPP).

Déjà divisé en cinq factions, le DPP a subi des défections lorsque des promesses importantes de son programme électoral ont été abandonnées.

Par ailleurs, la grande guerre contre l'"or noir", la corruption, n'avait pas encore été engagée. Conformément au programme électoral du DPP, l'un des premiers gestes du nouveau président a été de mettre fin à la construction de la quatrième centrale nucléaire taïwanaise (déjà parvenue au tiers de son calendrier), un projet de 6 milliards de dollars.

Mais, quatre mois plus tard, un vote au Yuan législatif et un jugement de la plus haute instance ont annulé cette décision, au grand dam des écologistes qui sont descendus dans la rue par milliers. Sur le plan international, le président Chen Shui-bian a effectué deux tournées très réussies à l'étranger.

La première, en août 2000, l'a mené dans six pays d'Amérique latine et.... »

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