Taïwan (2001-2002): Changement de parti dominant Les élections législatives du 1er décembre 2001 ont constitué une victoire déterminante pour le...
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Taïwan (2001-2002): Changement de parti dominant
Les élections législatives du 1er décembre 2001 ont constitué une victoire
déterminante pour le président Chen Shui-bian, lui-même élu en mars 2000.
Sa
formation, le Parti progressiste pour la démocratie (DPP), a remporté le plus
grand nombre de sièges (87 sur 225), sans toutefois que cela lui confère la
majorité au Yuan législatif.
Grand perdant, le Kuomintang (KMT), au pouvoir à
Taïwan de 1945 à 2000, est passé de 123 sièges à seulement 68.
Les quelques
partis minoritaires se sont partagé les 70 autres.
Chen Shui-bian, ne disposant jusque-là que du tiers des 220 sièges de
l'Assemblée, avait eu, au début de son mandat, des difficultés à faire accepter
plusieurs éléments de son programme électoral, telle sa promesse d'arrêter la
construction de la quatrième centrale nucléaire.
Désormais à la tête du parti
dominant, le président a immédiatement demandé aux autorités de Pékin de
respecter la volonté populaire.
Après une attente de douze ans, Taïwan a fait son entrée à l'OMC (Organisation
mondiale du commerce), le 1er janvier 2002 - trois semaines après la Chine
populaire.
Les analystes étaient divisés sur les bénéfices à en retirer.
Pour
certains, l'intégration à une structure internationale était essentielle pour ce
gouvernement diplomatiquement très isolé.
On s'entendait aussi sur le fait que
davantage de produits de haute technologie pourraient être exportés vers les
marchés étrangers.
Mais le secteur de l'agriculture, déjà fortement
subventionné, comme ce qui concerne la culture du riz, risquait d'être
déstabilisé à court terme par l'entrée de produits étrangers moins coûteux.
Le
secteur bancaire s'attendait aussi à des réformes profondes.
Entre-temps, les dirigeants de la Chine populaire ont adouci le ton vis-à-vis de
leur «province rebelle».
La consultation du 1er décembre n'a donné lieu à aucune
menace ni à aucune inflation verbale.
Le vice-premier ministre de Chine
populaire, Qian Qichen, a peu après invité les membres du DPP, qui lui avaient
semblé pour la plupart défavorables au projet d'indépendance de la province
insulaire, à se rendre sur le Continent.
Toujours à Pékin, le Premier ministre
Zhu Rongji a publiquement déclaré, au début de l'année lunaire (février 2002),
qu'il fallait reprendre le dialogue avec Taïwan.
D'autre part, une délégation de
policiers de Taïwan est allée rencontrer ses homologues pour discuter de
problèmes communs.
De simples touristes ont été acceptés pour la première fois
sur l'île.
Pékin a toutefois continué à exiger, sans aucun compromis, que Taïwan
reconnaisse le principe....
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