Taïwan (2005-2006): Chen Shui-bian lutte sur deux fronts Le président Chen Shui-bian a lutté tant bien que mal sur le...
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Taïwan (2005-2006): Chen Shui-bian lutte sur deux fronts
Le président Chen Shui-bian a lutté tant bien que mal sur le plan intérieur pour
maintenir son ascendant politique face à l’opposition, et sur le plan extérieur
pour marquer des points contre les autorités de la Chine populaire, radicalement
opposée à ses visées autonomistes.
Par ailleurs, Chen Shui-bian a entamé la fin
de son second et dernier mandat en cédant une partie de ses prérogatives
présidentielle à la suite d'une affaire de corruption.
En août 2005, le maire de Taipei, Ma Ying-jeou, a été élu à la tête du Parti
nationaliste (Kuomintang, KMT) pour succéder à Lien Chan, lors du premier
scrutin organisé depuis 110 ans.
Le populaire Ma Ying-jeou, diplômé de Harvard,
ex-ministre de la Justice, a constitué un redoutable adversaire pour les
partisans de Chen Shui-bian (Parti progressiste pour la démocratie, DPP).
Le 3 décembre 2005, le KMT et d’autres formations de l’opposition, majoritaires
à l’Assemblée législative, ont infligé une cuisante défaite au DPP en s’emparant
de 17 des 23 sièges contestés.
À la suite de quoi le DPP a jugé nécessaire de se
donner un nouveau leader, l’ex-Premier ministre Yu Shyi-kun.
Le président Chen
Shui-bian a également désigné un nouveau Premier ministre, Su Tseng-chang, en
remplacement de Frank Hsieh, dans le but de redorer son blason.
Cet avocat est
devenu le cinquième titulaire du poste en six ans et devrait défendre les
couleurs du DPP contre Ma Ying-jeou lors de l’élection présidentielle prévue en
2008.
En février 2006, coup de tonnerre dans les rapports délicats entre Taipei, Pékin
et Washington, Chen Shui-bian a « mis fin au fonctionnement » du Conseil de
l’unification nationale, organisme fondé en 1990 et moribond depuis quelques
années.
Les autorités du continent ont immédiatement menacé Taïwan de « désastre
».
À Washington, dans un effort de conciliation, le département d’État a demandé
à Taipei de confirmer qu’il n’y avait pas eu de réelle « abolition » du Conseil.
Les rapports Taipei-Pékin ont été marqués par d’autres accrochages.
Après le
succès de son film Brokeback Mountain lors de la remise des Oscars, les médias
continentaux ont encensé le cinéaste Ang Lee comme « l’orgueil du peuple chinois
», en censurant ce qui concernait Taïwan, dont il est originaire.
Le ministre
japonais des Affaires étrangères, Taro Aso, s’est quant à lui attiré les foudres
de Pékin lorsqu’il a parlé de Taïwan comme d’un « pays partageant le sens des
valeurs » avec le Japon.
Les autorités de la Chine populaire ont répété aux
États-Unis de ne pas accepter de vendre d’armements....
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