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Tandis que la gauche a progressé sur le continent latino-américain, la victoire d’Alvaro Uribe Vélez, dès le premier tour de...

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« Tandis que la gauche a progressé sur le continent latino-américain, la victoire d’Alvaro Uribe Vélez, dès le premier tour de l'élection présidentielle du 28 mai 2006, a confirmé l'ancrage à droite de la Colombie. Avec 62 % des voix, A.

Uribe a été confortablement réélu, élargissant même son électorat.

Loin derrière, le candidat de gauche, Carlos Gaviria, a obtenu 22 % des voix et celui du Parti libéral, Horacio Serpa, moins de 12 %.

Réunie au sein du Pôle démocratique alternatif (PDI), la gauche colombienne a toutefois des raisons de se féliciter.

L’image d'intellectuel intègre de C.

Gaviria, ex-magistrat à la Cour constitutionnelle, lui a permis de capter le gros des votes « anti-uribistes ».

Le PDI, qui avait emporté la mairie de Bogota en 2003, est devenu la première force d'opposition du pays.

Longtemps majoritaire, le Parti libéral s’est trouvé relégué au rang de force d'appoint de l'opposition. En réalité, depuis que le principe de sa propre réélection a été accepté en novembre 2006 par la Cour constitutionnelle, rien n’a semblé pouvoir entamer la forte cote de popularité du président Uribe, au point de le dispenser, lors de la campagne présidentielle, de tout débat public avec les autres candidats.

Son succès a pu être attribué à l’amélioration des conditions de sécurité, à la réactivation de l’économie colombienne et aux succès des négociations avec les groupes paramilitaires.

En 2005, le taux de 39,2 homicides pour 100 000 habitants a constitué le plus bas depuis vingt ans, et une diminution d’un certain nombre de violations des droits fondamentaux (massacres, enlèvements, déplacements de population) a été avancée.

Ces facteurs ont favorisé un meilleur développement économique : le PIB a augmenté de plus de 5 %, la hausse des investissements et des exportations a été supérieure à 20 %, l’inflation a connu une baisse de 4,8 % et le chômage a légèrement reculé. Quant au processus de démobilisation des groupes paramilitaires conclu en mars 2006, il a donné lieu au désarmement le plus important de l’histoire colombienne (30 000 hommes).

De plus, le gouvernement Uribe est parvenu à fixer les règles de leur réinsertion avec l’approbation, en juillet 2005, d’une loi de « justice, vérité et réparation » et la mise en place, en octobre 2005, d’une Commission nationale de réparation et de réconciliation (CNRR).

Tandis que l’esprit de la loi et son décret d’application ont été sévèrement critiqués par la plupart des organismes de défense des droits de l’homme, en raison des risques d’impunité étendue, la Cour constitutionnelle a déclaré le texte recevable, sous réserve de certaines modifications mineures, en mai 2006.

Cependant,.... »

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