Tanzanie 1987-1988 En Tanzanie, la transition politique s'est poursuivie ; à l'issue du congrès du parti unique Chama Cha Mapinduzi...
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Tanzanie 1987-1988
En Tanzanie, la transition politique s'est poursuivie ; à l'issue du congrès du
parti unique Chama Cha Mapinduzi (CCM), réuni à Dodoma en octobre 1987, Julius
K.
Nyerere a été réélu triomphalement président, son successeur à la Présidence
de la République, Ali Hassan Mwinyi, étant confirmé dans son poste de
vice-président du Parti.
Ainsi, les intenses débats qui avaient agité les
instances politiques pendant des mois ont abouti à la prolongation de la période
de leadership dualiste Parti-État, destinée officiellement à aider le président
Mwinyi à "apprendre" son rôle de chef d'État sous la tutelle du mwalimu Nyerere.
Le problème n'est pas d'ordre pédagogique, mais politique.
Derrière une façade
institutionnelle monolithique, la Tanzanie connaît de multiples formes de
pluralisme, notamment quant au projet de société à réaliser.
Les réformes
introduites les années précédentes, en partie sous l'inspiration du FMI, ont
fait réapparaître le spectre des inégalités sociales, insupportables à un J.
Nyerere fidèle à l'idée qu'il se fait du socialisme Ujamaa ; derrière lui se
range une vieille garde peut-être moins attachée à l'égalitarisme qu'à certains
avantages tirés du contrôle du bureaucratisme étatique.
Responsable de la
gestion de l'État, Mwinyi symbolise une nouvelle génération d'experts nationaux
attentifs aux performances économiques conçues comme nécessaires pour lutter
contre la pénurie.
Ainsi se développe un double discours au sein des instances dirigeantes, sous le
regard attentif de l'opinion publique.
L'équilibre qui persistait encore au
printemps 1988 était fragile.
La séparation entre "politiques" et "experts" est
traversée par d'autres clivages.
Ainsi, après son élimination du Conseil
exécutif (NEC) du CCM, le....
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