Tanzanie (1990-1991) La transition politique ouverte en 1985 s'est achevée en 1990. Cinq ans plus tôt, Julius K. Nyerere, le...
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Tanzanie (1990-1991)
La transition politique ouverte en 1985 s'est achevée en 1990.
Cinq ans plus
tôt, Julius K.
Nyerere, le "père de l'indépendance", avait abandonné le poste de
chef de l'État à Ali Hassan Mwinyi, conservant la présidence du parti unique
Chama cha Mapinduzi (CCM).
En mai 1990, cette fonction est également revenue à
A.H.
Mwinyi.
Le succès de ce dernier aux élections présidentielles d'octobre
1990 (95,5% des voix),suivi de la nomination d'un nouveau Premier ministre, John
Malecela (remplaçant un fidèle disciple de J.
Nyerere), a apparemment consacré
l'échec des dogmatiques.
Certes Rashidi Kawawa est resté vice-président du CCM,
mais les idéologues du Parti n'ont pu investir le secrétariat général: Horace
Kolimba, candidat de A.H.
Mwinyi, a été élu.
La clarification des rapports de
force était une urgence face à l'accumulation des choix décisifs.
Car le débat politique sur le multipartisme, malicieusement lancé par J.
Nyerere
avant son départ, a fait rage.
La presse a ouvert ses colonnes aux plaidoyers
contradictoires, où les partisans du parti unique ont dû admettre le besoin de
réforme.
Le pluripartisme a été défendu par l'universitaire Issa Shivji, le
révérend Christopher Mtikila et le chef A.S.
Fundikira.
Même le syndicat (unique) a revendiqué son autonomie à l'égard du CCM, en mars
1991.
La mise en place d'une commission présidentielle devait permettre une mise
en ordre dans le débat, qui ne pouvait plus être enterré.
De son côté, le
nouveau ministre de l'Intérieur, Augustine Mrema, s'est distingué par une action
résolue et populaire contre la corruption.
Reste l'Union (la Tanzanie réunit deux îles - Pemba et Zanzibar - au continent).
Le président sortant de Zanzibar, Abdul Wakil, a décidé soudainement de ne pas
se représenter; le candidat choisi par le CCM, Salmir Amour, a obtenu 97,7%....
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