Tanzanie 1991-1992 Le 19 février 1992, une nouvelle étape a été franchie dans la lente marche du pays vers le...
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Tanzanie 1991-1992
Le 19 février 1992, une nouvelle étape a été franchie dans la lente marche du
pays vers le multipartisme: la conférence extraordinaire du Parti de la
révolution (Chama Cha Mapinduzi, CCM) en a formellement accepté le principe.
Le
débat public s'est poursuivi parmi les intellectuels et les élites, tandis que
la population était avant tout concernée par la disparition des pénuries, de la
corruption et l'arbitraire des petits chefs locaux.
Le président Ali Hassan Mwinyi s'est appliqué à canaliser le processus,
notamment par le biais d'une commission chargée de recueillir l'avis des
citoyens à travers le pays.
Parallèlement, Horace Kolimba, le secrétaire général
du CCM, s'est efforcé de démocratiser le parti de l'intérieur, malgré les
réticences de la vieille garde; et le Premier ministre, John Malecela, a laissé
se réunir et s'exprimer les opposants.
L'opposition est restée diverse.
Outre les exilés, le Comité national pour la
réforme constitutionnelle (NCCR) a été affaibli par la rivalité existant entre
Abdallah Fundikira, chef traditionnel respecté, ancien ministre du premier
gouvernement de Julius Nyerere (le "père de l'indépendance"), et un avocat,
Mabere Marando.
En août 1991, A.
Fundikira a fondé l'Union pour la démocratie
multipartisane (UMD).
Le Front commun maintenu notamment entre le NCCR, l'UMD et d'autres ne s'est
cependant pas élargi aux opposants des îles Pemba et Zanzibar.
Pour ceux-ci,
réunis dans le comité Kamahuru, l'enjeu principal, au-delà....
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