Tanzanie (1995-1996) Toute l'année 1995 s'est déroulée dans un contexte d'effervescence électorale amenant les gouvernants à ne gérer que le...
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Tanzanie (1995-1996)
Toute l'année 1995 s'est déroulée dans un contexte d'effervescence électorale
amenant les gouvernants à ne gérer que le court terme, et les élections
présidentielle et législatives, tant au niveau des îles (Zanzibar et Pemba) que
de l'Union (la Tanzanie est un État fédéral) n'ont guère clarifié la situation
politique.
Après le scrutin du 22 octobre 1995, Zanzibar apparaissait plus que jamais comme
une zone de turbulence majeure, susceptible de remettre en cause les bases même
du régime politique tanzanien.
En effet, sur ce petit territoire, le CUF (Civic
United Front, "Front civique uni") semblait capable de renverser par les urnes
le CCM (Chama Cha Mapinduzi, au pouvoir depuis l'indépendance), la plupart des
Zanzibarites originaires de Pemba (et très nombreux même sur l'île principale
d'Unguja) étant acquis à l'opposition.
Les rapports de force sur le terrain
étant défavorables à l'ancien parti unique, ce dernier a eu recours, dans cette
province, à la fraude électorale.
Après de multiples contestations, Salmin Amour
a été déclaré réélu avec une majorité de 1 565 votes, à savoir 0,4 % des voix.
Il a nommé une équipe de leaders connus pour être peu modérés et conciliateurs.
Très vite, des rumeurs de massacres ethniques se sont propagées et plusieurs
milliers de personnes ont quitté Unguja pour rejoindre l'île de Pemba.
Ce
scrutin a ranimé les vieux clivages entre "Arabes" et "non-Arabes", entre
propriétaires terriens et petits paysans.
Au niveau de l'Union, en revanche, le CCM s'est vu renouveler la confiance de la
population avec moins de difficultés.
Au mois de juillet 1995, Benjamin Mkapa a
obtenu, grâce à l'intervention décisive de l'ancien....
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