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Taux d'intérêt et taux d'inflation Sujet. Taux d'intérêt et taux d'inflation. À partir d'exemples emprun­ tés à l'environnement national et...

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« Taux d'intérêt et taux d'inflation Sujet.

Taux d'intérêt et taux d'inflation.

À partir d'exemples emprun­ tés à l'environnement national et international, vous comparerez l'ana­ lyse théorique et la façon dont évoluent les taux d'intérêt et les taux d'inflation Concours d'inspecteur, La Poste, 1990 Analyse des expressions et termes-clés - Prenùer terme-clé: taux d'intérêt Si, pour le prêteur, les équivalents sont le taux de rendement, le taux de rentabilité, le niveau du rapport financier, chez l'emprunteur, le taux d'intérêt signifie taux de remboursement, composition du service de la dette, taux du loyer de l'argent.

Le taux d'intérêt est une abs­ traction quantifiable, le candidat dressera trois colonnes: raisons, formes, effets.

Dans les rai­ sons, il devra se rappeler des différentes explications données pour justifier la pratique de l'intérêt.

Les classiques, les marxistes et les keynésiens n'ont pas tout à fait la même expli­ cation de cette pratique.

Les taux d'intérêts prennent plusieurs formes : nominal ou réel, à court, moyen ou à long terme, courant ou bonifié, simple ou composé.

Tandis que les effet'> du taux d'intérêt sont divers pour le créancier, il suffit d'observer la situation actuelle des ménages, institutions, entreprises, communes ou États endettés. - Deuxième terme-clé: taux d'inflation Cette expression désigne un phénomène quantifiable, alors on pourrait lui appliquer la méthode des équivalents et celle de la causalité.

Cependant, les équivalents du terme infla­ tion sont moins intéressants que les éléments de la définition de ce phénomène (hausse des prix généralisée, durable et cumulative qui s'auto-entretient).

Certes il y a autant d'explica­ tions des causes de l'inflation qu'il y a d'écoles de pensée, mais il faut au moins se rappeler des principales monétariste, néoclassique, marxiste, keynésienne, institutionnelle des formes - endogène et exogène - et des conséquences de l'inflation observées durant les périodes d'accélération (1969-1982) et les périodes de décélération après 1982 de l'infla­ tion.

Partant d'explications différentes de l'origine du mal, on aboutit forcément à des consé­ quences différentes.

Par ailleurs, l'inflation n 'est pas un mal pour tous, elle peut servir certains intérêts et en desservir d'autres. - Troisième terme-clé : environnement national et international L'expression n'apporte rien en soi, elle sert uniquement à autoriser le candidat à élargir si possible la délimitation géographique de son travail.

On sait que depuis la fin des années 1980, la tendance n'est pas la même pour tous les pays du monde, certaines nations du tiers-monde, par exemple, qui connaissaient une faible inflation dans les années 1980 se retrouvent avec des taux anormalement élevés (cf Algérie) ; tandis que les pays occidentaux emegistrent une forte chute de leur taux d'inflation depuis 1982-1983 (cf France, Royaume-Uni).

Pour les taux d'intérêt, les tendances divergent aussi.

En général, les pays qui ont fait reculer l'inflation ont accepté de faire baisser leur taux d'intérêt, tandis que les pays victimes d'un accès d'inflation tentent de protéger le pouvoir d'achat des agents économiques prêteurs par un taux d'intérêt élevé. Délimitations spatio-temporelles Délimitation géographique : France, OCDE, tiers-monde. Délimitation temporelle : depuis les années 1970. Problématique centrale et problématiques sous-jacentes 1.

La problématique centrale Les théories sur les taux d'intérêt et l'inflation ainsi que les fameuses courbes d'équilibre (IS-LM ou IS-LM-BP) doivent être confrontées aux évolutions parfois divergentes des taux d'intérêt et des taux d'inflation.

Il ne s'agit pas d'entrer dans un faux débat en cherchant à découvrir si telle théorie est « vraie », parce que corroborée par les faits, ou, si telle théorie est « fausse », parce que non encore confirmée par les pratiques en matière de prix et de taux d'intérêt. 2.

La première problématique sous-jacente Voir si les conditions émises par une théorie sont réunies dans les faits pour tenter la confrontation (la comparaison) d'où découlera une« appréciation».

Or, dans ce sujet, plusieurs théories ont la prétention de resituer les phénomènes d'inflation et d'intérêt financier. 3.

La seconde problématique sous-jacente Montrer « la versatilité » des faits qui a induit en erreur maints contradicteurs cherchant à s'en servir pour valider ou invalider des théories.

Cette seconde problématique sous-jacente est assez complexe, dans la mesure où les théoriciens refusent radicalement l'évocation des termes« théorie fausse»,« théorise juste».

Car l'économie politique n'a rien d'une science exacte, nous demeurons totalement dans le domaine des idées.

Certaines trouvent à un moment de leur histoire plus de défenseurs pour les appliquer et les faire« réussir», tandis que d'autres n'auront pas cette chance.

Il y a des idées qui arrivent trop tôt ou trop tard, parfois elles se manifestent chez un peuple qui les accueille très mal - « nul n'est prophète chez lui», rappelle le dicton - et quelquefois elles s'épanouissent à un moment de l'histoire et à un endroit qu'on ne soupçonnait pas d'être le plus opportun ou le plus adéquat. Précautions dans le choix du plan directeur* * Remarque.

La démonstration peut se faire avec l'une des trois logiques différentes (plans directeurs).

Avant d'opter pour l'une d'elles, une exploration rapide s'impose au candidat. 1.

Première possibilité : le plan directeur dialectique La thèse: Les taux d'intérêt ne sont pas réglés par rapport à la valeur monétaire des marchandises disponibles dans un pays, mais plutôt par rapport aux attributs spécifiques de la 768 Quatre catégories de suïets - Seize plans détaillés monnaie.

L'antithèse: Plus le taux d'inflation augmente, et plus les taux d'intérêts réagissent à la hausse afin de sauvegarder le pouvoir d'achat du prêteur, et inversement une chute du taux d'inflation entraînerait celle des taux d'intérêt.

La démarche du candidat sera de confronter ces positions théoriques aux réalités observées, en France et à l'étranger, durant les trois dernières décennies.

Une troisième partie est souhaitable pour recueillir tous les éléments de la synthèse de cette double confrontation avec la réalité.

Il serait possible d'utiliser la suggestion faite dans l'énoncé de plan de soutien des sous-parties, à savoir, la possibilité d'avoir dans chaque partie deux niveaux d'analyse : la confrontation à l'échelle nationale et la confrontation à l'échelle internationale.

Le second plan de soutien peut être indifféremment le plan descriptif, le plan comparatif, le plan historique ou le plan inventaire. 2.

Deuxième possibilité : le plan directeur gradation Le choix de ce plan exige du candidat un raisonnement par niveau d'analyse.

L'énoncé suggère les deux niveaux à prendre en considération dans la démonstration -1' environnement national et l'environnement international.

Donc, dans une première partie, le travail du candidat se concentrera sur le cas français depuis 1969, c'est-à-dire commencer à localiser historiquement le début de ce qu'on appellera plus tard« l'inflation rampante», « l'inflation galopante» jusqu'au milieu des années 1980 où la tendance s'est inversée de manière durable. Les taux d'intérêt relativement sages dans les années 1970 deviendront prohibitifs dans les années 1980 et retrouveront leur sagesse dans la décennie suivante.

Dans une seconde partie, la confrontation des théories avec les pratiques des prix et des taux d'intérêt aura pour support géographique les pays de l'OCDE et ceux du tiers-monde.

Ce plan directeur gradation exigera impérativement un plan de premier soutien et un plan de second soutien.

Sur les neuf autres plans utilisables en économie politique, le candidat trouvera facilement les deux plans de soutien qui correspondent à ses facilités de démonstration. 3.

Troisième possibilité : le plan directeur historique L'adoption d'un plan historique pour illustrer une copie d'économie politique n'exige pas un travail de chronologie comme on le demande pour une épreuve d'histoire moderne. Le choix de ce plan signifie simplement que le candidat a repéré dans sa délimitation temporelle du sujet deux ou trois sous-périodes durant lesquelles la tendance ou le phénomène qui fait l'objet d'analyse a changé de forme, d'allure, d'aspect.

En somme, le plan historique ne pose qu'une seule condition à celui ou celle qui l'emploie: être capable de faire au bon endroit, les césures du temps dans la période qu'embrasse le sujet.

Concernant le sujet tel qu'il est formulé, la césure la plus opportune sera celle qui, à l'intérieur de la délimitation temporelle du sujet : (à partir de 1969), sépare judicieusement la sous-période I (le taux d'inflation augmentait jusqu'à rendre nul puis négatifle taux d'intérêt réel) et la sous-période II (le taux d'inflation diminuait jusqu'à rendre nul puis positif le taux d'intérêt réel).

Donc, ce plan exige du candidat une connaissance non approximative des chronologies de deux données : les taux d'inflation et les taux d'intérêt.

Pour prétendre trouver un emploi dans un organisme financier comme la Poste, il faut au moins maîtriser le chapitre sur la monnaie et le taux d'intérêt, surtout pour des postes de catégorie A, où la polyvalence dans les services tend à se développer. Le choix de la combinaison de plans 1.

Le plan directeur adopté : dialectique (I, II & III) 2.

Le premier plan de soutien: gradation (A & B) 3.

Le second plan de soutien : historique (1 à 3) Su;ets de deuxième catégorie 769 Indications utiles pour une introduction Quelle que soit la catégorie de sujet, le principe de conception d'une introduction demeurera le même.

On y trouvera une problématique centrale, des problématiques sous-jacentes, les délimitations (temporelle et spatiale) du sujet ainsi que l'annonce des étapes de travail (la combinaison de plans adoptée).

Cependant, dans la partie annonce du plan détaillé adopté, le candidat aura le choix entre la technique de l'introduction interrogative et la technique de l'introduction articulée.

Deux exemples illustrant ces techniques ont été donnés dans les pages 38 et 39. Par exemple, concernant notre sujet sur les taux d'inflation et les taux d'intérêt, le candidat devra fixer, d'emblée la délimitation temporelle - période 1969-1998 - et la délimitation géographique du sujet- OCDE, tiers-monde.

Dans le même paragraphe, il pourra exposer la problématique centrale : la confrontation des théories sur le taux d'inflation et le taux.... »

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