Tchad (1989-1990) Le 10 décembre 1989, le Tchad a adopté une nouvelle Constitution et maintenu à la tête de l'État...
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Tchad (1989-1990)
Le 10 décembre 1989, le Tchad a adopté une nouvelle Constitution et maintenu à
la tête de l'État pour sept ans de plus Hissène Habré, qui s'était militairement
imposé en juin 1982.
Le score (99,96%) et la tenue d'élections législatives en
juillet 1990 n'autorisent pas à croire à l'établissement d'un véritable État de
droit dans ce pays marqué par le parti unique (UNIR, Union nationale pour
l'indépendance et la révolution), la Sécurité présidentielle, l'omniprésente
police politique (DDS, Direction de la documentation et de la sécurité) et les
violations permanentes des droits de l'homme, si longtemps ignorées de l'opinion
internationale et dont Amnesty International a dressé un bilan partiel en mars
1990 (des milliers de victimes les années précédentes dans les prisons et
villages incendiés des provinces du Sud, du Guéra et du Biltine).
Ayant rétabli ses relations diplomatiques avec la Libye en octobre 1988, le
Tchad a signé à Alger, le 31 août 1989, un accord-cadre avec Tripoli sur le
règlement politique du différend frontalier de la bande d'Aozou (114 000
kilomètres carrés à l'extrême nord du Tchad revendiqués par M.
Kadhafi), accord
prévoyant aussi la libération des prisonniers de guerre (plus de 2 000 Libyens).
Mais en mai 1990, les négociations étaient dans l'impasse, les deux États devant
soumettre leur conflit à la Cour internationale de justice de La Haye un an
après l'accord.
H.
Habré n'a pas retiré le bénéfice politique....
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