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Tchad (1991-1992) Un an après avoir renversé le dictateur Hissène Habré, le colonel Idriss Déby a affirmé, le 30 novembre...

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« Tchad (1991-1992) Un an après avoir renversé le dictateur Hissène Habré, le colonel Idriss Déby a affirmé, le 30 novembre 1991, que "la démocratie [faisait] son chemin au Tchad". Pourtant, malgré l'annonce d'un gouvernement d'ouverture le 20 mai 1992, le bilan de celui qui prit le pouvoir avec l'appui du lobby militaire français et de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) n'a guère été convaincant: une presse indépendante sans cesse menacée, une Ligue tchadienne des droits de l'homme dont le vice-président - Joseph Béhidi - a été assassiné en février 1992, des activités syndicales renaissantes mais entravées, et une "Conférence nationale souveraine" - prévue en mai 1992 - qui a été reportée. Depuis le 1er décembre 1990, le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti du président, est un parti-État, même si l'ordonnance du 4 octobre 1991 a permis la légalisation de quelques autres formations. Si la répression n'a pas été comparable à celle des huit ans du régime Habré (40000 victimes selon une commission du ministère de la Justice), la réapparition d'une police politique, la reconstitution de la garde présidentielle, les arrestations et détentions arbitraires, l'impunité - malgré le dégradant spectacle des exécutions publiques en octobre 1991 de quatre boucs émissaires condamnés par la Cour martiale - dont ont joui les combattants pillards des rues de la capitale ont effacé les espoirs nourris lors de la prise du pouvoir. S'appuyant, comme ses prédécesseurs originaires du Nord, sur une base ethnique très minoritaire.... »

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