Tchad (1997-1998) Le long processus de mise en place des institutions démocratiques engagé en avril 1993 s'est achevé en mai...
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Tchad (1997-1998)
Le long processus de mise en place des institutions démocratiques engagé en
avril 1993 s'est achevé en mai 1997.
Le général Idriss Déby, arrivé au pouvoir
par la force en 1990, avait été élu président en juillet 1996 ; le 4 avril 1997
a été mise en place la première Assemblée nationale pluraliste de l'histoire du
pays, au sein de laquelle le parti présidentiel, le Mouvement patriotique du
salut (MPS), pouvait disposer de la majorité absolue.
Une certaine ouverture du
pouvoir a permis au général Wadal Abdelkader Kamougué, dirigeant de l'Union pour
le renouveau et la démocratie (URD), d'être élu président de l'Assemblée, ainsi
que l'entrée au sein du gouvernement de Nassour Ouaïdou, formé le 20 mai 1997,
de représentants de formations autres que le MPS.
L'apaisement politique s'est
poursuivi par une série d'accords signés avec les mouvements d'opposition
politico-militaires.
Mais cette embellie s'est achevée dès la fin octobre 1997, avec les
affrontements entre l'armée et des éléments des FARF (Forces armées pour la
République fédérale), à Moundou (Sud), lesquels ont fait plus d'une centaine de
morts civils et militaires.
En janvier 1998, les troubles ont gagné le lac Tchad
; en février, quatre Français ont été enlevés dans le Sud par le Dr Hahmout
Ngawara Nahor, créateur de l'Union des forces démocratiques (UFD), et en mars
huit Européens ont été pris en otages dans le Tibesti par un groupe armé du
Front national du Tchad rénové (FNTR).
Leur libération s'est accompagnée de
massacres....
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