Tchécoslovaquie (1985-1986) La République socialiste de Tchécoslovaquie est une fédération de deux nations, la tchèque et la slovaque. Le secrétaire...
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Tchécoslovaquie (1985-1986)
La République socialiste de Tchécoslovaquie est une fédération de deux nations,
la tchèque et la slovaque.
Le secrétaire général du Parti communiste tchèque
(PCT), le Slovaque Gustav Husak, a été réélu président de la République en mai
1985.
Tout le pouvoir est concentré entre les mains du PCT et l'opposition est
interdite.
On a vu pourtant se poursuivre en 1985 le processus engagé dans les
années précédentes: quelques groupements, par exemple le mouvement pour les
droits de l'homme, la Charte 77, ou bien le VONS (Comité de défense des
personnes injustement persécutées) ont conquis le statut d'opposition tolérée.
La politique étrangère tchécoslovaque s'est fixé pour but essentiel d'améliorer
ses relations avec ses voisins non communistes.
Elle y est parvenue avec
l'Autriche (les relations avaient été perturbées précédemment par des incidents
de frontières), ce qu'a confirmé la rencontre des présidents des deux pays à
Bratislava en janvier 1986 ; de même avec la RFA.
Les relations avec les autres
pays de l'Europe occidentale se sont, elles aussi, améliorées.
Après l'accession au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev en URSS, les cercles
officiels de Tchécoslovaquie ont manifesté une certaine réserve (censure de
certains passages de ses discours).
Ils craignaient que Gorbatchev n'entreprenne
de réformer l'économie peu efficace du pays et de dynamiser sa politique
intérieure conservatrice dont la majorité des citoyens avait été exclue après
l'intervention militaire de 1968.
Mais manifestement, dans l'URSS de Gorbatchev,
la crainte prédomine que des réformes ne suscitent une évolution sociale
incontrôlée: lors de leurs entretiens à Moscou en mai 1985, puis à Prague, en
novembre, M.
Gorbatchev et G.
Husak se sont mis d'accord sur la poursuite de la
ligne suivie jusqu'alors.
Pourtant, il est apparu que des groupes importants de
citoyens - et pas seulement l'opposition relativement peu nombreuse autour de la
Charte 77 - ne se contentaient plus de se taire.
Des manifestations, réunissant
des centaines de milliers de personnes sur les lieux traditionnels de
pèlerinages catholiques (en particulier à Velehrad à l'occasion de la fête des....
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