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Tchécoslovaquie (1987-1988) Dans ce pays où la pyramide du pouvoir semblait immuable depuis 1969 et où l'on voulait ignorer les...

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« Tchécoslovaquie (1987-1988) Dans ce pays où la pyramide du pouvoir semblait immuable depuis 1969 et où l'on voulait ignorer les réformes en cours dans les pays voisins (Hongrie, Pologne), une certaine rupture s'est faite en 1987.

Certes, la crise économique s'est prolongée, le "revenu national utilisé" n'a pratiquement pas progressé depuis 1977 et le niveau de vie a stagné.

Le revenu national n'a augmenté que d'environ 2% en 1987, moins que ne prévoyait le Plan.

La vente de produits tchécoslovaques sur les marchés étrangers a baissé, ce qui a contribué à dégrader encore les termes de l'échange.

Les problèmes d'investissement n'ont pas été résolus, l'inflation a continué de peser sur le niveau de la consommation et par conséquent, le rythme de croissance prévu a été ralenti. Mais, les effets conjugués de la perestroïka à l'extérieur et du mécontentement de plus en plus manifeste de la population tchèque ont contraint les dirigeants à lancer une réforme économique dont les principes ont été discutés au cours de l'année: limitation de la gestion centralisée et administrative de l'économie ; renforcement de l'autonomie des entreprises et possibilité pour elles de négocier directement sur les marchés étrangers ; amorce d'une autogestion dans des limites très étroites ; convertibilité progressive de la monnaie. Nombreux sont les économistes et les responsables économiques qui ont émis des doutes sur l'efficacité des réformes proposées: même si les entreprises disposent d'une plus grande autonomie, l'État doit garder encore un trop grand pouvoir d'intervention administrative dans leur processus économique.

Toutefois, l'amorce de changement a généralement été accueillie favorablement. Le débat sur l'importance de la réforme nécessaire a accentué les divergences au sein de la direction du Parti communiste tchécoslovaque (PCT).

Le groupe des "pragmatiques" (autour du Premier ministre Lubomír Strougal) s'est engagé en faveur de la réalisation rapide de la réforme dans le domaine de l'économie, mais aussi pour son élargissement dans les autres sphères de la vie sociale. L'autre groupe qui domine l'appareil du Parti (Vasil Bilak, Milos Jakes), bien qu'obligé de tenir.... »

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