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TEXTE Dégagez l'intérêt philosophique,du texte suivant à partir de son étude ordonnée «L'homme est de par sa nature un animal...

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« TEXTE Dégagez l'intérêt philosophique,du texte suivant à partir de son étude ordonnée «L'homme est de par sa nature un animal fait pour la société civile.

Aussi quand même n'aurait-on pas besoin les uns des autres, n'en désirerait-on pas moins de vivre ensemble.

A la vérité, l'intérêt commun nous rassemble aussi, chacun y trouvant le moyen de vivre mieux.

Voilà donc notre fin principale, commune à tous et à chacun en particulier.

On se rassemble ne fût-ce que pour mettre sa vie en s0reté.

La vie même est une sorte de devoir pour ceux à qui la nature l'a départie, et quand elle n'est pas trop excédée de misère, c'est un motif suffisant pour rester en société. ...

Mais ce n'est pas seulement pour vivre ensemble, c'est pour bien vivre ensemble qu'on s'est mis en État.

Sàns quoi, la société comprendrait les esclaves et mêmes les autres animaux.

Or, cela n'est pas.

De tels êtres ne prennent aucune part au bonheur public, ni ne vivent à leur volonté.» ARISTOTE, La Politique. Approche du texte A.

Le thème: Il s'agit de comprendre l'origine et le fondement de la société. B.

Question implicite à laquelle le texte répond: Quelle est la fm de la cité ? C.

Réponse à la question : a) Idée générale : La société civile et l'État n'ont pas seulement une fin utili­ taire mais aussi une finalité morale : «c'est pour bien vivre ensemble qu'on s'est mis en État». b) Structure logique du texte : «L'homme est de par sa nature ...

société» : la société est naturelle à l'homme. «Mais ce n'est pas ...

volonté» : la finalité morale de l'État. Analyse du texte A.

Explication commentée : a) 1.

«L'homme est de par sa nature un animal fait pour la société civile.» L'homme a en effet besoin de son semblable pour vivre mais aussi pour se perpétuer ; ainsi l'union de l'homme et de la femme en vue de la génération est considérée par Aristote comme le mode biologique de l'association humaine, la famille peut être considérée comme la première forme de société à la base de groupe.

ments- plus larges (village, cité) et indispensable pour la satisfaction des besoins immédiats de la vie.

La société se comprendrait moins aisément si l'homme individuel pouvait se suffire à lui-même, tél n'est pas le cas, il a besoin des autres et ne peut véritablement se réaliser que dans la cité ou l'État (se présentant à la fois comme société et comme communauté traduisant le pouvoir du droit). 2.

«L'intérêt commun nous rassemble aussi chacun· y trouvant le.

moyen de vivre mieux.» La cité en effet par son étendue territoriale et ses différentes ressources permet d'assurer efficacement ia défense de ses membres contre les nombreuses agressions qui les menacent.

Par ses nombreuses activités, elle peut assurer d'autre part la satisfaction des besoins humains ; la cité semble donc avoir avant tout une fin utilitaire.

Rousseau lui-même pensait que les hommes ont été créés dans des lieux non fertiles, exposés à la disette et aux grands cataclysmes naturels, il leur est donc nécessaire ·de se grouper en société afin de mieux assurer leur défense dans l'union et la coopération. De son côté, Aristote affirme : «On se rassemble ne fût-ce que pour mettre sa vie en sûreté.» La tendance à la conservation de la vie est en effet chose naturelle, les animaux eux-mêmes tendent spontanément vers ce qui est favorable à leur conservation; mais encore plus «la vie est une sorte de devoir, pour ceux à qui la nature l'a 68 départie» : la vie est en effet la condition première du développement de la nature raisonnable de l'homme, celui qui veut affirmer son humanité se doit alors de la conserver. 3.

C'est dans la cité où il vit sous la règle de la raison que l'homme peut réaliser la perfection de sa nature, celui qui n'accepte pas la vie commune, qui n'est pas capable de s'intégrer à la cité ne mérite pas le nom d'homme ; seul Dieu se suffit à lui-même et parvient seul à réaliser sa perfection ; celui qui n'est ni bête ni Dieu ne· peut réaliser une vie humaine parfaite que dans le cadre de la cité. b} I.

La cité ou l'Btat n'a pas seulement un but utilitaire pour l'homme ; sans doute l'aide mutuelle lui est-elle d'une nécessité vitale, on peut échanger des services; mais «Quand même n'aurait-on pas besoin les uns des autres, n'en désirerait-on pas moins vivre ensemble.» L'homme, selon Aristote, est fait de telle sorte qu'il ne peut se contenter d'un bonheur solitaire, mais qui plus est, la vie sociale répond à une exigence de la nature raisonnable de l'homme; en effet, l'homme aspire à la justice, à une société fondée sur le droit, capable d'établir cette justice, il aspire alors à la vie.... »

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