Texte n ° 1 « Un enfant si je veux, quand je veux» fut le slogan des féministes lors du...

« Texte n ° 1 « Un enfant si je veux, quand je veux» fut le slogan des féministes lors du vote de la loi sur la contraception de 1967, repris à l'occasion de la loi Veil sur l'interruption volon­ taire de grossesse de 1975.

Vingt-cinq ans après, la procréation médicalement assistée bouleverse des valeurs, des croyances et des représentations que certains jugeaient intan­ gibles.

Elle dissocie la sexualité de la reproduction, la conception de la filiation, la filiation biologique des liens affectifs et éducatifs, la mère biologique de la mère por­ teuse et de la mère éducatrice.

Que deviennent les liens de filiation, la double référence parentale masculine et féminine? Les enjeux de l'éthique biomédicale portent désormais sur les concepts de personne et de liberté.

L'insémination artificielle, le don d'ovocytes, la fécondation in vitro et le transfert embryonnaire ne peuvent plus relever de la seule conscience individuelle ou de la simple déontologie médicale.

Les excès observés dans les pratiques, le commerce de la reproduction animale ont suscité une prise de conscience collective. J.

Costa Lascaux, « Procréation et bioéthique», in Histoire des femmes De votre point de vue, désirer un enfant peut-il justifier n'importe quelle expérience scienti­ fique? Texte n ° 2 Dans une ambiance parfois électrique, les profs sont tenus, tout en respectant la laïcité, d'introduire la culture du divin dans les salles de classe.

Pas facile. L'école de Jules Ferry était gratuite, obligatoire ...

et laïque.

L'instit dans sa classe, le curé dans son église.

Plus d'un siècle plus tard, le curseur s'est déplacé.

« La polémique est éteinte sur la nécessité de l'enseignement du fait religieux à l'école», rappelait récem­ ment Luc Fer ry, le ministre de !'Éducation nationale.

En revanche, le débat fait rage sur l'opportunité d'afficher des signes d'appartenance religieuse à l'intérieur du sanc­ tuaire de l'école.

Dans ce contexte troublé, faire cours sur le peuple hébreu ou sur la naissance de l'islam semble à certains professeurs une aventure risquée.

Ils ont peur de susciter des réactions violentes, des commentaires déplaisants.

« Il ne faut jamais blesser dans les domaines de la religion», reconnaît René Nouailhat, professeur au Centre uni­ versitaire catholique de Dijon. Caroline Brizard, Le Nouvel Observateur, 2003, entretien avec Régis Debray, philosophe Que pensez-vous de l'enseignement des religions en milieu scolaire? Argumentez votre réponse. Co11co1mr Ir&/ 20O5 Texte n° 3 Les équipements actuels deviendront obsolètes en 2020.

Par quoi les remplacer? En langage technocratique, on appelle ça l' «effet de falaise», synonyme d'éboulement généralisé.

Construites pour l'essentiel presque toutes en même temps (entre 1980 et 1990), les centrales nucléaires françaises, prévues pour durer trente ans, vont aussi c'est mathématique - devenir simultanément hors d'usage.

« Sauf à prendre des risques, il est indispensable que de nouveaux réacteurs entrent en fonctionnement, c'est-à-dire en service industriel, dès 2020 » lit-on par exemple dans un récent rapport de l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques. Mais 2020 c'est bientôt, si l'on songe aux énormes délais qui séparent la décision sur papier de la mise en marche effective d'une centrale nucléaire.

D'abord choisir une filière nouvelle (car il n'est pas question de reproduire à l'identique nos vieilles centrales dites de «deuxième génération»).

Ensuite sélectionner un site.

Puis y constn.ûre une sorte de prototype ou «démonstrateur», en vraie grandeur.

Le faire fonctionner assez longtemps. Enfin, si tout va bien, lancer des commandes - échelonnées dans le temps cette fois, histoire de ne pas renouer avec l' «effet.... »