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Thaïlande (1997-1998): Plan de sauvetage du FMI Après avoir abandonné l'arrimage du baht au dollar et dévalué la monnaie le...

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« Thaïlande (1997-1998): Plan de sauvetage du FMI Après avoir abandonné l'arrimage du baht au dollar et dévalué la monnaie le 2 juillet 1997, le royaume est entré en récession.

Si la croissance du PIB est restée de peu positive en 1997 (+ 0,4 % contre + 6,7 % en 1996), les experts ont annoncé un recul de 3 % pour 1998).

Le FMI a mis sur pied un véritable plan de sauvetage de 17,2 milliards de dollars.

Prenant tardivement conscience de la gravité de la crise, le gouvernement n'a pu y remédier que partiellement. Pourtant, les réserves en devises avaient baissé de 2 milliards de dollars dès la seconde moitié du mois d'août 1997 et, à la mi-septembre, le baht avait vu sa valeur dépréciée de 45 %.

Sur le plan social, le gouvernement a fait l'expérience d'un taux de chômage croissant qui risquait d'atteindre 5,6 %, soit 2,8 millions de personnes en 1998. Même si les institutions internationales ont estimé que cette crise ne durerait pas plus de deux ans, l'État a réduit son budget (100 milliards de bahts pour 1998), en particulier celui de la défense (310 millions de dollars).

Il a également augmenté la TVA (laquelle est passée de 7 % à 10 %) et les prélèvements indirects frappant les produits de luxe et l'essence.

Pour la défense de l'emploi, le ministère du Travail a annoncé sa détermination à renvoyer dans leurs pays les travailleurs étrangers illégaux (300 000) et à promouvoir l'emploi des Thaïlandais à l'étranger (objectif : + 200 000 personnes en 1998).

Les mesures prises pour remédier à la crise ont visé à rétablir la confiance publique dans les institutions financières, à retrouver rapidement l'équilibre budgétaire, à gérer efficacement les réserves en devises étrangères, à restaurer le secteur agroalimentaire et celui des services.

Aux yeux du roi, cette crise a justifié de revenir aux principes de l'autosuffisance nationale. La commission présidée par l'ancien Premier ministre Anand Panyarachun a, quant à elle, recommandé dans un rapport de développer le travail en province, d'encourager l'agriculture et d'accroître les budgets des collectivités locales. Le gouvernement a décidé de créer trois organismes, chargés l'un de la restructuration des institutions financières, un autre de gérer les biens des sociétés en difficulté, d'amender la loi sur les sociétés et les banqueroutes, et le dernier de garantir les dépôts des créanciers.

Ces réformes allaient permettre aux capitaux étrangers de prendre le contrôle des sociétés financières en difficulté pour une durée de dix ans, ce qu'un nationalisme ombrageux a du mal à accepter.

En outre, la situation économique a été aggravée par les effets conjoncturels du phénomène climatique El Niño qui a entraîné une hausse des prix agricoles (riz : + 41,9 %).

Le pays a donc renoué avec l'inflation (7,6 % en 1997).

Si l'opinion internationale a pris conscience de la crise économique avec la cessation définitive d'activité de cinquante-huit sociétés financières, le pays connaissait au même moment une crise politique. Forte instabilité gouvernementale Ainsi, la Thaïlande a connu huit ministres les premières réactions du gouvernement de la gravité des phénomènes économiques, son rivalités entre les deux principaux partis des Finances en moins de deux ans.

Si Chavalit Yongchaiyudh furent de nier action était déjà minée par les de la coalition, le Parti des aspirations nouvelles et le Chart Pattana (Parti du développement national) dirigé par le général Chatichai Choonhavan (décédé en mai 1998).

Après l'éviction, en juin 1997, de Amnuay Virawan, leader de la Dream Team économique de Chavalit, l'épreuve de la crise asiatique fut fatale au cabinet.

Les remaniements ministériels du 18 août (nomination de Thaksin Shinawatra au poste de vice-premier ministre) puis du 25 octobre (10 nouveaux ministres sur 48) n'y changèrent rien.

Le dernier entraîna même un fractionnement du parti du Premier ministre sous l'impulsion du ministre de l'Éducation, Chinchai Mongkoltham (Groupe du nouveau tournesol).

S'il fut un temps envisagé de constituer un gouvernement d'union nationale, les rumeurs sur l'imminence d'un coup d'État militaire furent telles que le général Chettha Thanajaro, chef d'état-major de l'armée de terre, dut rappeler à.... »

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