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Thaïlande (1998-1999): Périlleuse sortie de crise Pour sortir de ses graves difficultés économiques, faisant suite à l'effondrement de son système...

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« Thaïlande (1998-1999): Périlleuse sortie de crise Pour sortir de ses graves difficultés économiques, faisant suite à l'effondrement de son système financier et bancaire de 1997, la Thaïlande a employé 13,3 milliards de dollars sur les 17,2 accordés par le FMI dans le cadre du plan de soutien agréé en août 1997 pour lutter contre le surendettement, mais le cycle de la crise n'en a pas moins suivi son cours.

La consommation intérieure a chuté de 15 % en 1998 et le taux de croissance de 8 %.

Le 30 mars 1999, un nouveau plan de relance de 3,5 milliards de dollars a donc été adopté. Pour stimuler la croissance, il a été décidé de baisser la TVA de 3 %, d'offrir des exonérations de charges aux PME (petites et moyennes entreprises) et de diminuer les impôts sur le revenu.

Bien que le déclin de la production se soit arrêté, que le taux de change soit demeuré stable, que les taux d'intérêt aient été baissés et que l'inflation soit faible (+ 8,1 %), la demande intérieure, anémique, ne pouvait garantir la relance. La sortie de crise nécessitait désormais des réformes ambitieuses.

L'objectif immédiat du gouvernement a consisté à restructurer l'économie, assainir un système bancaire surendetté (60 milliards de dollars), mais également à reconquérir rapidement la confiance des milieux d'affaires, étrangers et nationaux.

Plus inquiétant pour l'avenir, alors que les infrastructures de transport et de communication étaient déjà insuffisantes, le budget 1999 n'a prévu de leur consacrer que 1,6 % de son montant.

De même, alors que la crise thaïlandaise est née d'un surendettement excessif, les investissements improductifs demeuraient encore très nombreux.

En 1998, la dette totale du secteur privé s'élevait à 241 % du PIB.

La relance semblait d'autant moins probable que, même si les importations ont considérablement diminué (- 32,3 %), la dépréciation de 33,4 % du baht entre le 1er juillet 1997 et mai 1999 n'a pas permis une relance des exportations, ni en 1998 (- 6,6 % en un an) ni au premier trimestre 1999 (- 3 %). Des réformes impopulaires Pour s'engager plus avant dans les réformes, le Parlement a adopté une série de mesures propres à favoriser les investissements privés étrangers, en décidant d'ouvrir à la concurrence étrangère les secteurs de l'eau, de l'énergie, des télécommunications et des transports.

D'ici à 2006, il a ainsi été prévu d'ouvrir le capital de 56 entreprises publiques.

Toutefois, si l'État est apparu effectivement chercher à se dégager du secteur bancaire, bien des difficultés ont persisté quant à la mise en œuvre du programme de privatisation dicté par le FMI.

Les syndicats ont dénoncé le "bradage de l'économie" au profit d'intérêts étrangers, tandis que les manifestations dans le secteur public se multipliaient.

Le taux de chômage officiel est passé de 1,9 % en 1997 à 4 % (1,3 million) de personnes en 1999.

L'adoption et l'application d'une loi sur les faillites ont dès lors été dénoncées avec vigueur. Dans ce contexte, le Premier ministre a déclaré à plusieurs reprises qu'il n'était pas dans son intention d'aller jusqu'au terme du mandat parlementaire (novembre 2000) et qu'il appellerait certainement à des élections législatives anticipées.

Or, le gouvernement de Chuan Leekpai, articulé autour de la formation de ce dernier, le Parti démocrate, se trouvait en difficulté non seulement du fait de la crise, mais également à cause de dissensions au sein de sa majorité.

Bien que n'apparaissant pas menacé à court terme, le Premier ministre a préféré élargir sa coalition. Le remaniement gouvernemental du 5 octobre 1998 a vu l'entrée dans la majorité de l'un des principaux parti de l'opposition, le Chart Pattana (51 sièges à l'Assemblée).

La nouvelle coalition comptait sept partis et 256 députés sur un total de 388 élus.

Si le Parti démocrate a conservé la plupart des portefeuilles économiques, le Chart Pattana a, lui, obtenu l'un des six postes de vice-premier ministre et dix maroquins - dont celui de l'Industrie pour son secrétaire général, Suwat Liptapalop, et celui de la Santé.

Ce remaniement a fait suite à une série de scandales (corruption) mettant en cause trois ministres issus du Parti de l'action sociale.

En janvier 1999, de nouvelles affaires sont venues défrayer la chronique.

L'opposition a cherché à en tirer profit en déposant une motion de censure, comme le lui permet une fois par an la Constitution de 1997. Elle a été rejetée.

Sur le terrain de la politique économique, les attaques partisanes se sont.... »

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