Théâtre de l'absurde et Nouveau Roman Les années d'après-guerre voient la contestation radicale des genres littéraires. Les fondements mêmes de...
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Théâtre de l'absurde
et Nouveau Roman
Les années d'après-guerre voient la contestation radicale des
genres littéraires.
Les fondements mêmes de la littérature -langage,
personnage, représentation de l'espace et du temps-sont l'objet de
débats.
Cette controverse touche le théâtre dans les années 1950 et
donne naissance au théâtre de l'absurde, illustré par des écrivains
comme Samuel Beckett, Eugène Ionesco, Jean Genet ou Arthur
Adamov.
Une expérience comparable concerne le roman quelques
années plus tard et suscite le Nouveau Roman avec Nathalie
Sarraute, Marguerite Duras, Samuel Beckett, Alain Robbe-Grillet,
Michel Butor, Claude Simon.
Le théâtre de l'absurde et le Nouveau Roman peuvent être rap
prochés par la quasi-contemporanéité de leur chronologie, par la
similitude de certains constats sur le personnage ou le langage et
parce que plusieurs personnalités comme Samuel Beckett ou à un
moindre degré Marguerite Duras et Nathalie Sarraute s'engagent
dans ces deux voies.
Le théâtre de l'absurde et le Nouveau Roman témoignent de l'en
trée de la littérature dans une ère médiatique.
Ce sont les médias qui,
à cause d'une sociabilité et d'une esthétique communes, ont éti
queté le théâtre de l'absurde et le Nouveau Roman comme mouve
ments littéraires.
À travers l'examen des œuvres des nouveaux romanciers et de
leur évolution ultérieure (Michel Butor va privilégier l'essai et Alain
Robbe-Grillet, l'exploration des formes autobiographiques), les
différences entre les nouveaux romanciers apparaissent aussi
fortes que les ressemblances.
La notion de mouvement littéraire
définie autour d'une sociabilité, d'une communauté d'écriture et de
sensibilité semble dans un contexte médiatique fortement évoluer.
Souples, imposés par un regard extérieur souvent journalistique, les
mouvements littéraires ne semblent plus se définir dans un cadre
étroit, mais se multiplier au gré d'étiquettes plus ou moins....
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