Thérapeutique La thérapeutique (on dit aussi "thérapie", du mot grec signifiant "soigner") est la partie de la médecine concernant le...
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Thérapeutique
La thérapeutique (on dit aussi "thérapie", du mot grec
signifiant "soigner") est la partie de la médecine concernant le choix et l'administration des moyens propres à
traiter chaque malade: aujourd'hui, elle s'appuie sur des
connaissances scientifiques et sur les résultats de la recherche dans les laboratoires.
Elle fut, au début, fondée
sur l'expérience, c'est-à-dire empirique.
Comme dans toutes les civilisations, en effet, les anciens ont commencé par utiliser pour se soigner ce que la
nature leur offrait: les plantes.
Puis l'étude du corps humain intervint et la médecine devint une science qui se
développa d'abord en Grèce, avant de se répandre à
Rome : sous l'empire, la profession médicale y était florissante et considérée.
Certaines théories du grec Hippocrate, qui préconisait
une médecine aidant la nature dans ses efforts vers la
guérison, faisaient encore autorité au Moyen Age.
Histoire de la médecine
Au début, il y a une histoire de dieux.
Apollon fut
amoureux d'une jeune fille très belle qui se nommait
Coronis, mais elle le trompa avec un simple mortel,
comme elle.
C'est un corbeau, dont le plumage était
alors blanc, qui rapporta au dieu de la vérité son infortune, car on ne pouvait évidemment rien lui cacher.
Apollon fut si mécontent qu'il teignit d'abord les plumes du corbeau en noir, puis tua Coronis.
Mais il
arracha du corps de la jeune femme le bébé dont il
était le père et il le confia au centaure Chiron.
Les
centaures avaient le corps et les jambes d'un cheval, le
torse, la tête et les bras d'un homme : ils passaient pour
brutaux et malfaisants.
Chiron, toutefois, faisait exception, qui était doux, bon, et qui connaissait les simples,
c'est-à-dire les plantes médicinales.
Ainsi, Asclépios,
(Esculape pour les Latins), fils d'Apollon et de Coronis, fut-il élevé par Chiron qui lui enseigna la méde-
cine.
Il devint bientôt un médecin si réputé qu'on lui
demanda un jour de ressusciter un mort.
Il réussit,
mais il s'attira, par là-même, la colère de Zeus qui, ne
pouvant tolérer qu'un mortel s!arrogeât ce pouvoir divin, le foudroya.
Asclépios eut un culte à Epidaure.
On
dit qu'il se réincarna sous la forme d'un serpent, et cet
animal lui fut consacré: il figure d'ailleurs sur le caducée, qui est l'attribut des corps de santé.
Asclépios avait eu deux fils, Machaon et Podalire, et
il leur avait transmis les connaissances médicales héritées de Chiron, car cette science passait, en Grèce, de
père en fils.
Leurs descendants furent les Asclépiades.
Née de la mythologie, la médecine fut de plus en
plus pratiquée et des écoles médicales se développèrent: à Cnide et à Cos, notamment.
Hippocrate, un
Asclépiade (460 - vers 375 avant J.-C.), appartenait à
celle de Cos.
Il fut le plus célèbre médecin de r Antiquité.
Il passe pour avoir été l'auteur de soixante-douze
traités.
Dans un de ses ouvrages les plus connus, Aphorismes, il remarque l'influence du climat sur la santé
des individus comme sur le comportement des peuples.
Il préconisait l'observation clinique, l'hygiène, et des
moyens curatifs propres à seconder les réactions naturelles, réputées positives~ du corps humain à la maladie.
Après lui, l'histoire naturelle, la botanique et les
connaissances pharmaceutiques qui en résultèrent, firent progresser la médecine.
Galien (vers 131 - vers
201 de notre ère) fit, à partir d'expériences sur les
animaux, des découvertes en anatomie.
Et dès le
ye siècle avant J.-C., les traités de médecine grecs, plus
ou moins sérieux, s'étaient multipliés: ceux d'Hippocrate, de Soranos ( Gynaikeia, consacré à la gynécologie, au Ir siècle après J.-C.), de Galien firent durablement autorité.
Galien, médecin grec, est mort à Rome.
C'est que la
médecine, science d' Asclépios, a pénétré tardivement
chez les Latins, et toujours par l'intermédiaire des
Grecs.
Longtemps, les Romains se sont contentés de
«remèdes de bonnes femmes».
Caton l'Ancien (234 -
149 avant J.-C.), dans son traité Sur !'Agriculture, recommande le chou comme médication universelle : pour
guérir la mélancolie aussi bien que les maladies de foie
ou la surdité.
C'est au début du ier siècle avant J.-C.
qu'Asclépiade de Pruse, d'ailleurs opposé aux doctrines
d'Hippocrate, ouvrit à Rome la première école de médecine privée.
En 14 de notre ère sera fondée une école
officielle.
A la même époque, Pline l'Ancien (28 - 79
après J.-C.) consacre cinq livres de son Histoire naturelle
à la zoologie et huit à la botanique.
Il y traite également
de médecine.
Il fait état des bains de soleil, et rapporte
des recettes farfelues et peu pratiques : par exemple, la
cendre de la peau prélevée sur le front, à gauche, d'un
hippopotame, ferait repousser les cheveux ...
Un état
sérieux des connaissances médicales au siècle d' Auguste
est donné, en revanche, par Celse, un non-médecin,
auteur d'une Encyclopédie dont seule la partie consacrée à la médecine nous est parvenue.
La pratique
médicale semble désormais bien établie.
La pratique médicale
Elle devint vraiment scientifique à partir d'Hippocrate.
Celui-ci pensait, en effet, que l'observation devait
être à la base de la médecine.
La santé, croyait-il,
résultait de l'équilibre des «humeurs» dans le corps
humain.
Il en distinguait quatre: le sang, le phlegme, la
bile jaune et la bile noire.
Cette théorie lui était, du
reste, antérieure et elle demeura en .vigueur jusqu'au
Moyen Age.
Une autre théorie d'Hippocrate était dite
« de l'évacuation critique»: la nature triomphait des
agents déstabilisateurs qui l'attaquaient ou elle s'inclinait, et le patient succombait.
II fallait donc aider la
nature à vaincre par la diététique, par des purgatifs, et
aussi par des moyens plus actifs, tels que la saignée ou
les ventouses.
Galien, ensuite, composa des remèdes à
partir de substances diverses, avec l'idée que chacune
devait conserver sa vertu propre: ces mélanges que l'on
faisait dans du miel (qui entra souvent dans la composi-
tion des ·médicaments) s'appelaient à Rome « électuaires».
Les médecins vendaient eux-mêmes leurs médicaments.
D'une manière générale, on peut....
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