Togo (1993-1994) Privé de la plupart de ses prérogatives de chef d'État par la "conférence nationale" de 1991, le général...
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Togo (1993-1994)
Privé de la plupart de ses prérogatives de chef d'État par la "conférence
nationale" de 1991, le général Étienne Gnassingbé Eyadéma, dont la sanglante
dictature sévissait depuis 1967, a restauré son autorité par la terreur et
recueilli officiellement, le 25 août 1993, 96,46% des suffrages lors de
l'élection présidentielle (la participation étant de 36,16%...).
Deux rivaux fantoches lui avaient été opposés après l'invalidation de la
candidature de Gilchrist Olympio, fils du Premier président à l'indépendance,
assassiné en 1963 lors d'un putsch dont E.
G.
Eyadéma avait été l'instigateur,
et après la décision des deux candidats de l'opposition, Yao Agboyibo du Comité
d'action pour le renouveau (CAR) et Edem Kodjo, désigné par le Collectif de
l'opposition démocratique (COD 2), de suspendre leur participation à un scrutin
jugé irrégulier par la Commission électorale nationale.
A la différence de la
France et du Burkina Faso ayant cautionné cette mascarade, l'Allemagne et les
États-Unis, membres du Comité de suivi des accords de Ouagadougou (11 juillet
1993) organisant le processus électoral, ont retiré leurs observateurs avant le
vote.
Dans un climat d'insécurité et de violence politique permanente créé par une
armée "tribalisée" et dévouée au président ainsi que par l'ancien parti unique
(le Rassemblement du peuple togolais - RPT), l'opposition démocratique s'est
divisée sur l'opportunité de participer aux législatives de février 1994,
Léopold Gnininvi, signataire des accords de Ouagadougou pour le COD 2, s'étant
tenu à l'écart du scrutin et G.
Olympio ayant appelé au boycottage.
Pour diviser
l'opposition....
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