Togo (2004-2005) L’après-Éyadéma Déjà abasourdis par l’officialisation du décès, le 5 février 2005,...
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Togo (2004-2005)
L’après-Éyadéma
Déjà abasourdis par l’officialisation du décès, le 5 février 2005, du
général-président Gnassingbé Éyadéma, dont ils avaient du mal à évaluer les
conséquences après trente-huit ans de règne sans partage (1967-2005), les
Togolais apprenaient le même jour que l’armée confiait le pouvoir à l’un de ses
fils – Faure Gnassingbé – et assistaient incrédules, le lendemain, à une réforme
expresse de la Constitution visant à légaliser ce coup de force.
Il a fallu attendre les condamnations, pressions récurrentes et sanctions de la
Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine
(UA), de la Francophonie, puis des partenaires occidentaux du Togo pour que le
président de fait démissionne (le 25 février 2005) au profit du premier
vice-président de l’Assemblée nationale Abass Bonfoh – le président de cette
institution étant bloqué à Cotonou depuis le début de la crise – et annonce sa
candidature à la future présidentielle.
Le chef de l’État intérimaire en fixera
la date dans le délai constitutionnel de 60 jours.
Tous les candidats
remplissant la condition fixée par l’article 62 de la Constitution de 1992
amendée en 2002 (obligation de résidence sur le territoire national depuis au
moins douze mois) allaient pouvoir y participer, ce qui excluait de fait de la
compétition Gilchrist Olympio, leader de l’Union des forces du changement (UFC)
réfugié à Paris depuis 1992 et ennemi irréductible du clan Éyadéma.
Marqué par des fraudes massives, le scrutin présidentiel du 24 avril 2005,
organisé dans un contexte délétère exprimant une violence latente, a vu la
victoire sans surprise de Faure Gnassingbé (du Rassemblement du peuple togolais
– RPT) sur Emmanuel Akitani Bob (candidat unique de l’opposition radicale et
vice-président de l’UFC).....
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