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Tragédie Une tragédie est une pièce de théâtre, traditionnellement en vers, dont le sujet est souvent emprunté à la légende...

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« Tragédie Une tragédie est une pièce de théâtre, traditionnellement en vers, dont le sujet est souvent emprunté à la légende ou à l'histoire.

Elle met en scène des personnages illustres et son action se termine sur un événement funeste.

Ainsi, les luttes et les passions humaines, les catastrophes qui en résultent souvent, provoquent des sentiments de terreur ou de pitié chez les spectateurs.

La comédie, au contraire, incite au rire par une représentation des mœurs ou des caractères faisant référence à ce que le spectateur vit quotidiennement. La tragédie est sortie du culte de Dionysos, auquel elle fut d'abord consacrée, puis elle emprunta ses sujets à toutes sortes de légendes.

Elle eut, dès le début, un caractère à la fois poétique et sacré. · La tragédie, comme la comédie, n'ont été pratiquées avec continuité ni en Grèce, ni à Rome, mais les littératures anciennes leur doivent quelques-uns de leurs chefsd'œuvre.

Enfin, la réflexion menée par Aristote sur la tragédie, dans sa Poétique, a eu de durables conséquences non seulement sur l'esthétique théâtrale, mais sur la doctrine classique en France, au XVIIe siècle. La tragédie est issue du culte de Dionysos: de l'exaltation de sentiments tantôt plaintifs, tantôt joyeux. Aux fêtes en l'honneur du dieu, des groupes figurant les satyres ( divinités aux oreilles, aux pieds et à la queue de chèvre) donnaient la réplique à un chanteur improvisant des récits à la gloire de Dionysos.

Ainsi naquit l'un des premiers genres du lyrisme choral, le dithyrambe, sorte de chant liturgique (le mot « dithyrambique» est toujours employé et il signifie « exagérément élogieux»).

L'Athénien Thespis (au VIe siècle avant J.-C.) remplaça le chanteur par un acteur, qui jouait face au groupe appelé le chœur.

Se développèrent alors les dialogues et l'action.

Thespis fut vainqueur, vers 535 avant J.-C., d'un concours dramatique organisé par le tyran Pisistrate (voir à Césarisme).

La tragédie avait trouvé sa structure : mêlant le chœur aux acteurs, le chant au dialogue.

Elle comprenait une scène d'exposition ou prologue, l'entrée du chœur ou parode, des actes ou épisodes, séparés par un chant du chœur, et la sortie, à la fin, du chœur et des acteurs, ou exode.

Et des tragédies allaient figurer au programme des dionysies, trois fois par an : aux petites dionysies, ou dionysies rustiques, en décembre; aux lénéennes, ou fêtes des pressoirs, en janvier et aux grandes dionysies, ou dionysies urbaines, au printemps. Les auteurs de tragédies et de comédies proposaient leurs œuvres aux archontes.

Ceux-ci admettaient à concourir trois poètes tragiques et trois poètes comiques: les premiers présentaient, chacun, trois tragédies formant une trilogie et un drame satyrique (ainsi nommé en raison des satyres composant le chœur), les seconds présentaient, chacun, une comédie.

Au total, cela faisait quinze pièces. Les frais de préparation du chœur, composé de citoyens, et des acteurs, constituaient un impôt, la chorégie : le chorège - celui qui l'acquittait - comme les choreutes (celui qui, parmi eux, dirigeait les mouvements du chœur était le coryphée) étaient considérés comme des personnages sacrés pendant l'exercice de leur charge. Dix juges, tirés au sort sur une liste établie par le sénat et par les chorèges, se prononçaient à l'issue des représentations: un prix était attribué, à la fois au chorège et au poète, pour la tragédie, un autre pour la comédie.

Au début, un bouc récompensa la meilleure tragédie, un panier de figues la meilleure comédie, puis on donna aux lauréats une couronne de lierre. A Rome, les .représentations furent, dans les premiers temps, intégrées au culte de Bacchus, version romaine de Dionysos, et elles eurent lieu à l'occasion des jeux publics.

L'Etat subventionnait un magistrat, qui engageait un chef de troupe : celui-ci achetait la pièce à son auteur et la montait. C'est ainsi que put se développer et s'épanouir le genre théâtral dans l' Antiquité.

Les grands poètes tragiques ont été, en Grèce, Eschyle (vers 525 - 456.... »

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