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« , TRANSFORMATIONS ECONOMIQUES DU MONDE DEPUIS 1944 Au sortir de la guerre, les États-Unis disposent d'�ne écrasante supériorité face à une Europe divisée et dévastée.

Mais, très rapidement, la croissance reprend, et on a pu parler des« Trente Glorieuses» pour dés�ner cette période de prospérité, interrompue par la. crise de 1973. LE SYSTÈME DE BRETTON WOODS Du I au 22 juillet 1944, une conférence monétaire internatio­ nale réunissant 45 pays a lieu à Bretton Woods (États-Unis).

Les délégués américains y imposent leurs vues aux pays européens. ■ Le système de Bretton Woods* prévoit notamment la conver­ tibilité des monnaies entre elles et avec l'or.

Il est garanti par une institution créée à cet effet, le FMI* (Washington).

En raison de l'état des économies européennes, le système ne peut être appli­ qué avant 1959.

Les monnaies des pays membres ne sont conver­ tibles de fait qu'avec l'or et le dollar - dollar as good as gold. Cette situation est la cause du « dollar gap», cette pénurie de dollars dont les pays occidentaux eurent longtemps à souffrir. er LE PLAN MARSHALL ET LA DOMINATION AMÉRICAINE ► L'aide américaine à l'Europe Le 5 juin 1947, le secrétaire d'État américain George Marshall prononce à Harvard un discours dans lequel il offre à l'Europe une aide américaine, afin de l'aider à restaurer son économie. Seuls les pays occidentaux acceptent la proposition et bénéfi­ cient de l'European Recovery Program (ERP), destiné à endiguer le communisme. Pendant les quatre années d'application du plan Marshall, l'Europe reçoit 12,992 milliards de dollars.

A 90 %, cette somme correspond à des dons en nature accordés aux gouvernements occidentaux.

Le plan Marshall consacre la domination des États­ Unis. ► Le GATT En 1947, est aussi signé le GATT*, dont l'objectif est la libéra­ tion des échanges mondiaux.

Les États signataires s'engagent à ne recourir à aucune pratique discriminatoire et à réduire les droits de douane. Au début des années 1950, les États-Unis dominent l'Europe : ■ grâce au rôle du dollar, seule monnaie convertible (le retour en 1947 de la livre sterling à la convertibilité fut un échec); ■ à l'aide de leurs dons et de leurs prêts qui permettent un réta­ blissement des économies européennes et des relations commer­ ciales; ■ en raison de la compétitivité de leurs produits. LA RIPOSTE SOVIÉTIQUE L'Union soviétique refuse le plan Marshall qu'elle considère comme un instrument de l'impérialisme américain.

Elle réussit à entraîner tous les pays d'Europe orientale, y compris la Tché­ coslovaquie, qui fut tentée un moment de l'accepter.

La division de l'Europe en deux blocs est consommée. En 1949, est créé le CAEM* comprenant l'Union soviétique, tous les pays d'Europe orientale, sauf la Yougoslavie, condamnée par Staline.

Le but du CAEM est d'établir entre ses membres une intégration économique.

Dans les pays appartenant au CAEM, le modèle d'une économie planifiée de type soviétique s'impose. La priorité est donnée à l'industrie lourde.

Des programmes de nationalisations et de collectivisation sont menés.

Mais de graves problèmes surgissent notamment dans l'agriculture, comme en témoigne la situation de l'Union soviétique sous Khrouchtchev. LES MANIFESTATIONS DE LA CROISSANCE ■ Très vite, le monde occidental connaît une forte expansion. Le PNB du japon s'accroît à un rythme annuel supérieur à 10 o/o entre 1950 et 1973.

En 1969, le PNB des États membres de la CEE* connaît une augmentation record de 7,5 %.

L'écart entre les États-Unis, l'Europe occidentale et le japon se réduit.

La RFA et le japon trouvent sur le terrain économique l'occasion d'une revanche. ■ Jean Fourastié a baptisé « Trente Glorieuses»• ces années de croissance Inégalée, sans fléchissements majeurs, caractéri­ sées néanmoins par une accentuation des déséquilibres.

Six pays jouent un rôle déterminant dans cette croissance : les États­ Unis, l'Union soviétique, la République fédérale d'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et le Japon.

Cette prospérité repose sur quelques secteurs : le pétrole, la chimie, les produits de synthèse, les biens de consommation et certains biens d'équi­ pement, comme l'électronique.

Les industries traditionnelles le textile, la sidérurgie, l'industrie charbonnière - stagnent ou déclinent. ■ Cette expansion économique bouleverse les structures de l'industrie.

Des conglomérats se forment ou se renforcent.

Des regroupements industriels ont lieu en Europe.

Cette tendance à la concentration se retrouve dans l'agriculture, notamment dans la CEE.

Le mouvement écono�que d'ensemble encourage en outre les tendances inflationnistes.

Les causes de cette inflation, qui atteint 5 % en 1969, sont complexes.

On peut considé­ rer qu'il était difficile d'assurer dans le cadre des structures tra­ ditionnelles du capitalisme une forte croissance, la stabilité des prix, le maintien du plein emploi et l'équilibre de la balance des paiements.

De plus, l'objectif de la croissance prime souvent sur la stabilité des prix dans la politique des États les plus riches. ► Les facteurs de la croissance On peut imaginer que l'augmentation de la natalité enregistrée dans tous les États développés jusqu'au début des années 1960 a joué un rôle dans cette évo­ lution.

Mais c'est vraisemblablement la généralisation du salariat et l'élévation du pouvoir d'achat qui ont.... »

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