TROISIÈM E PARTIE, CHAPITRE 4 (pages 449 à 483) ■ ;JJi•V,ti Fin 1850, Frédéric et Mme Dambreuse mènent une liaison...
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TROISIÈM E PARTIE, CHAPITRE 4
(pages 449 à 483)
■ ;JJi•V,ti
Fin 1850, Frédéric et Mme Dambreuse mènent une liaison sans véritable passion.
« C'était par ennui, surtout, que
Mme Dambreuse avait cédé.
» Quant au jeune homme,
devant cette femme manquant de réels attraits physiques,
1 à I' « atrophie sentimentale »
Apparemment le quatrième chapitre de la troisième partie s'ouvre
dans une continuité thématique parfaite avec les précédents.
L'éducation sentimentale de Frédéric, en cet hiver 1850-1851, semble répéter les figures de béatitude et de dépendance que nous connaissions.
De même qu'il avait été quelque temps plus tôt« la propriété »de Rosanette, le jeune homme devient celle de la grande bourgeoise : « Mme
Dambreuse.
durant tout l'hiver, traîna Frédéric dans le monde ...
>>
(p.
450).
De même encore qu'il avait eu besoin des représentations
duc vie! amour• pour courtiser cene femme, installé maintenant dans
une liaison où il continue de feindre« de grandes ardeurs».« pour les
ressentir, il lui fanait évoquer l'image de Rosanette ou de Mme Arnoux».
Nulle souffrance dans cet état passionnel où la monotonie ne fait
jamais que prendre un visage nouveau.
Une lassitude supplémentaire
seulement qui justifie, page 451, une étonnante expression qui pourrait servir de titre alternatif au roman : « cette atrophie sentimentale...
»
D'un enterrement à l'autre
la réapparition de Sénécal, devenu le secrétaire de Deslauriers, luimême introduit par Frédéric dans les affaires de Dambreuse, marque
la restauration d'une chronologie événementielle (p.
451 1dans une
histoire qui paraissait désormais privée de tout repère.
la maladie de
l'industriel, qui s'accélère brutalement pour l'emporter en une journée,
donne même lieu à la mention d'une des très rares dates précises du
livre : « Le 12 février [1851J, à 5 heures, une hémoptysie effrayante
se déclara.
» (p.
4531.
Et cet événement inattendu provoque un retour
non moins brutal du réalisme dans les comportements des personnages comme dans l'écriture de Flaubert.
Le« sentimental » reflue devant
l'instinctif et le calcul : cynisme et précipitation de Mme Dambreuse
(« Ah ! Sainte Vierge ! quel débarras !.
..
Veux-tu m'épouser ? »,
p.
455) ; comptes sordides de Frédéric qui« lit ainsi la récapitulation
de sa fortune ...
• (p.
456).
Jamais la prophétie de Deslauriers (« Rappelle-toi Rastignac ...
Tu
réussiras ! »I n'a sembléaussi proche de sa réalisation qu'à ce moment
du livre.
Tout enorganisant la description des funérailles de Dambreuse
au Père-Lachaise comme un " tableau » dont la composition et les détails
« réalistes » font songer à L'Enterrement à Ornans du peintre Gustave
Courbet l1850], Flaubert asurtout construit l'épisode comme une nouvelle version de la dernière scène du Père Goriot de Balzac.
Tel un Rastignac à qui n'auraient manqué ni l'argent ni les relations, Frédéric« se
donne du mal I pour réussir une cérémonie qui doit l'imposer comme
héritier dudéfunt.
Et comme son « modèle , encore, dont l'ultime rêverie
était née au spectacle de Paris aperçue du cimetière, « Frédéric put
admirer le paysage pendant qu'on prononçait les discours...
, (p.
461}.
Mais l'événement appelle l'événement et l'enterrement d'autres enterrements.
Dès le lendemain, écrasée par les dispositions testamentaires qui la dépouillent au profit de Cécile,« Mme Dambreuse disparaissait
ensevelie dans le grand fauteuil)), et avec elle• les rêves et toute la
grande vie ,, (p.
462) que Frédéric se promettait.
Le nouveau Rastignac n'est plus qu'une pauvre Perrette au pot cassé : « Adieu veaux,
vaches, cochons, couvées...
! • Comble d'ironie, c'est une naissance,
celle du fils que lui donne Rosanette (p.
464), qui vient, en lui faisant
encore manquer« le bon moment» (p.
465), le contraindre à l' enterrement de ses ambitions électorales et politiques.
Ironie du romancier
bien sûr qui, inadvertance ou calcul, a retardé l'accouchement de la
Maréchale à ce moisde février 1851, alors que nous la savons enceinte
depuis 1849 !
Brouilles et brouillages
Les lendemains de ces enterrements d'ambitions et d'espérances
sont marqués par une omniprésente confusion des faits, des caractères et des relations.
On notera principalement :
- un nouveau brouillage amoureux dans" l'existence double• de....
»
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