TROISIÈME PARTIE, CHAPITRE 2 (pages 414 à 4281 Frédéric est invité à dîner chez les Dambreuse dans les jour nées...
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TROISIÈME PARTIE, CHAPITRE 2
(pages 414 à 4281
Frédéric est invité à dîner chez les Dambreuse dans les jour
nées qui suivent l'insurrection réprimée de juin 1848.
Dans
ce moment d'union sacrée, les bourgeois de diverses con
ditions se serrent les coudes après les grandes frayeurs de
l'émeute : il y a là le père Roque et sa fille Louise, Pellerin,
Martinon, Hussonnet, M.
de Cisy et surtout Jacques et Marie
Arnoux.
Pour celle-ci, un moment, « le vieil amour se
réveilla », mais la sécheresse de ton de l'ancienne aimée
coupe court au renouveau passionnel du jeune homme.
D'autant que Frédéric, déjà dans une situation bien embar
rassante entre Marie et Louise, risque soudain de perdre la
face en présence de tous quand, sur une question du père
Roque, l'affaire du portrait de Rosanette en petite tenue peint
par Pellerin se retrouve au centre des conversations I Mme
Arnoux désormais ne peut plus douter de la légèreté de son
ancien soupirant.
Louise Roque, elle, ne cache pas l'ardeur de ses sentiments
présents.
Après avoir reproché à Frédéric sa trop longue
absence de Nogent, elle exige de lui un serment d'amour et
la promesse de la demander bientôt officiellement en
mariage.
Décontenancé, le jeune homme essaie de gagner
du temps à travers mille prétextes.
Au sortir de la soirée chez les Dambreuse, il abandonne
les Roque et les Arnoux pour filer chez Rosanette.
En pleine
nuit, prise d'un soupçon, Louise convainc Catherine, la pre-
mière compagne de son père, de l'accompagner au domicile de son bien-aimé, rue Rumford.
C'est pour s'y entendre
dire par le concierge la cruelle vérité : « Voilà près de trois
mois qu'il ne couche pas chez lui 1»
COMMENTAIRE DÉTAILLÉ
Au salon Dambreuse
Ce court chapitre est le premier d'une série de trois qui recentrent
le roman sur sa thématique sentimentale.
la ,, parenthèse » historique est désormais refermée (« l'ordre était rétabli.
», p.
415) ; au temps
de l'action succède celui des discours ; les salons reprennent le pas
sur la rue et, comme souvent chez Flaubert, la bonne chère partagée
(dans le magnifique dîner des Dambreuse décrit page 416) vient exorciser les frayeurs d'antan : « Tout cela semblait meilleur après l'émotion des jours passés.
On rentrait....
»
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