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Tunisie (1984-1985) La Tunisie s'épuise: à la guerre de succession qui a continué d'opposer, en 1984, les différents clans du...

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« Tunisie (1984-1985) La Tunisie s'épuise: à la guerre de succession qui a continué d'opposer, en 1984, les différents clans du Parti socialiste destourien au pouvoir, du fait de la longévité du président Habib Bourguiba - pourtant malade depuis des années -, est venue s'ajouter une crise aux aspects multiformes.

Après la période d'euphorie politique ouverte en 1981 par l'arrivée de Mohamed Mzali à la tête du gouvernement, ce petit État maghrébin relativement prospère malgré ses modestes ressources est entré, depuis les "émeutes du pain" de janvier 1984, dans une période de profonde incertitude quant à l'avenir. Au plan politique, l'atmosphère, déjà troublée par la soudaineté et l'ampleur de la révolte populaire, s'est considérablement alourdie avec la condamnation, le 16 juin 1984, de l'ancien ministre de l'Intérieur Driss Guiga - en qui le Premier ministre a trouvé un bouc émissaire - à dix ans de travaux forcés pour "haute trahison", et avec les lourdes peines de prison infligées à nombre de jeunes émeutiers.

La crispation du pouvoir après la grande peur de janvier s'est également manifestée par l'arrêt brutal du processus de démocratisation de la vie politique entamé en 1981, illustré par les saisies répétées de journaux indépendants, les tracasseries dont ont été victimes les partis d'opposition, et un net durcissement des propos des dirigeants.

Si, au début de 1985, le "printemps de Tunis" n'était pas tout à fait mort, il semblait avoir été mis entre parenthèses.

La création, encouragée par le pouvoir, d'une nouvelle centrale syndicale concurrente de la puissante UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), a également été considérée par de larges secteurs de l'opinion comme s'inscrivant dans une stratégie d'affaiblissement de l'opposition.

Seuls les islamistes, à la fois réprimés et ménagés par les autorités, avaient le vent en poupe dans une Tunisie où les libéraux assistaient avec effroi à une nette régression par rapport aux.... »

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