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Tunisie (1988-1989) En Tunisie, les élections législatives et présidentielles du 2 avril 1989 sont venues "légitimer" le successeur autoproclamé de...

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« Tunisie (1988-1989) En Tunisie, les élections législatives et présidentielles du 2 avril 1989 sont venues "légitimer" le successeur autoproclamé de Habib Bourguiba: Zine el-Abidine Ben Ali.

Le vieux "Combattant suprême" a d'ailleurs, pour sa première apparition publique depuis le 7 novembre 1987, date de sa déposition, ouvertement voté pour celui qui l'avait destitué.

Ces élections ont permis de se faire une idée relativement précise du nouveau paysage politique et confirmé la percée islamiste, depuis longtemps pressentie, ainsi que la quasi-liquéfaction des partis de gauche et du centre.

Entre le RCD, parti au pouvoir, qui a enlevé à l'issue d'élections plus honnêtes - ou moins manipulées - que toutes les précédentes, la totalité des sièges à l'Assemblée, et les islamistes du Hezb Ennahda, qui se présentaient sous l'étiquette "indépendants" et ont recueilli 15% des suffrages, la bipolarisation est désormais évidente. Paradoxalement embarrassé par un succès qui n'ouvre pas le jeu et ne correspond guère à son souci de démocratisation, obligé de composer avec son propre parti qui ne cache pas son hostilité à une éventuelle légalisation du mouvement islamiste, le président Ben Ali se trouve confronté à un dilemme: faut-il plus de démocratie pour contrarier l'influence du Hezb Ennahda, seule opposition réellement structurée ou, à l'inverse, plus d'islamité, pour contrer les islamistes sur leur propre terrain? Remanié le 11 avril 1989, le gouvernement tunisien, très largement ouvert en direction de la société civile, tente de jouer sur les deux tableaux: le laïcisme bourguibien n'est plus de mise et une amnistie générale a été.... »

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