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Tunisie (1990-1991) L'onde de choc de la crise du Golfe, ouverte le 2 août 1990 par l'invasion du Koweït par...

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« Tunisie (1990-1991) L'onde de choc de la crise du Golfe, ouverte le 2 août 1990 par l'invasion du Koweït par l'Irak, a longtemps fait sentir ses effets en Tunisie.

Sur le plan intérieur, le régime du président Zine el-Abidine Ben Ali a semblé tirer avantage des positions qu'il avait prises tout au long de la crise moyen-orientale, en rebâtissant un consensus politique sérieusement entamé avec le boycottage par l'opposition des élections municipales de juin 1990, et en parvenant à marginaliser les islamistes, déstabilisés par le conflit.

Cependant, il lui a fallu assumer dès le mois de mars 1991 les retombées économiques et diplomatiques de ses positions. Tout en condamnant l'invasion du Koweït, le chef de l'État a en effet tenté de coller au plus près à une opinion manifestant sa sympathie pour l'Irak et son hostilité à l'engagement militaire occidental, en laissant le RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique, parti au pouvoir) réaliser une véritable union sacrée avec les autres formations politiques sur la base d'un soutien sans faille à l'Irak.

Car de son côté, le leader du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, avait également rompu son alliance avec une Arabie saoudite devenue suspecte aux yeux d'une base sensible aux appels de Saddam Hussein à la guerre sainte pour se ranger - contre l'avis de plusieurs dirigeants du mouvement dans le camp irakien.

La surenchère pro-irakienne à laquelle s'est livré le régime sous couvert de défense des valeurs arabo-islamiques lui a valu, il est vrai, le soutien de la rue.

Pour la première fois depuis des mois, il a semblé, lors du déclenchement de la guerre, le 17 janvier 1991, en phase avec l'immense majorité de l'opinion, ce qui lui a donné la marge de manoeuvre nécessaire pour lancer une vaste offensive contre les islamistes. Leur répression a été facilitée par la découverte opportune, en février, de réseaux terroristes liés au Ennahda et par le départ du parti de ses éléments les plus modérés, hostiles à la fois à l'activisme pro-irakien de R.

Ghannouchi et à sa stratégie de confrontation avec le pouvoir.

Représentant le courant pro-saoudien du mouvement et désireux de rentrer dans.... »

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