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Tunisie (1996-1997) Excellente surprise ou fâcheux contretemps pour le président Zine el-Abidine Ben Ali, la dissolution de l'Assemblée nationale française,...

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« Tunisie (1996-1997) Excellente surprise ou fâcheux contretemps pour le président Zine el-Abidine Ben Ali, la dissolution de l'Assemblée nationale française, le 21 avril 1997, a reporté sine die la visite d'État qu'il devait effectuer à Paris en mai 1997.

Ce voyage avait déjà été remis à plusieurs reprises, le chef de l'État tunisien n'étant pas prêt à affronter les réactions prévisibles des associations françaises des droits de l'homme, des mouvements d'opposition tunisiens basés en France et d'une partie de la presse hexagonale, qui s'alarment depuis plusieurs années de la dérive autoritaire de son régime. L'année 1996 avait en effet été ponctuée par une série d'événements peu propices à assurer le succès d'une telle visite.

Le 23 mai 1996, une déclaration votée à une courte majorité par le Parlement européen, qui condamnait pour la première fois les violations des droits de l'homme et les atteintes aux libertés démocratiques en Tunisie, provoqua la fureur du palais de Carthage, peu disposé à céder à ce qu'il qualifie de chantage.

Le jour même, le président de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) était refoulé dès son arrivée à Tunis.

Et, le 17 juillet, le député du MDS (Mouvement des démocrates socialistes, principal parti d'opposition jusqu'à son éclatement en mars 1997) Khemaïs Chamari était condamné à cinq ans de prison ferme pour "violation du secret de l'instruction" dans le procès du chef du MDS Mohammed Moada, lui-même condamné à onze ans de réclusion. Tunis a cependant décidé, fin 1996, de faire quelques gestes susceptibles de détendre l'atmosphère.

L'avocat Najib Hosni, vieil hôte des geôles tunisiennes, était libéré le 14 décembre et, le 30, on annonçait la libération "conditionnelle" de Mohammed Moada et de Khemaïs Chamari.

Enfin, le remaniement ministériel du 20 janvier 1997 a pu être perçu comme un autre geste.... »

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