Tunisie (2002-2003) L'essoufflement du «miracle» tunisien 1,7 % : jamais, au cours des quinze années précédentes, la Tunisie n'avait connu...
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Tunisie (2002-2003)
L'essoufflement du «miracle» tunisien
1,7 % : jamais, au cours des quinze années précédentes, la Tunisie n'avait connu
un taux de croissance aussi médiocre qu'en 2002.
Conséquence d'une longue
période de sécheresse et d'un contexte international calamiteux, cette
décélération d'une économie, qui s'était habituée à une croissance régulière
d'environ 5 % par an à compter du début des années 1990, a frappé tous les
secteurs.
L'agriculture a particulièrement souffert d'un déficit pluviométrique prolongé
qui a contraint le pays à accroître ses importations alimentaires.
Le tourisme,
quant à lui, activité clé qui compte pour 8 % dans la formation du PIB (produit
intérieur brut) et qui emploie directement ou indirectement quelque 800 000
personnes, a vu ses recettes chuter de 13 % du fait de la rétraction générale du
secteur, à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis et de
celui d'avril 2002 – attribué à des éléments locaux d'Al-Qaeda – contre la
synagogue de Djerba, qui a tué vingt et une personnes, dont quatorze touristes
allemands.
Obligées de reconnaître la gravité de la situation, les autorités ont tenté de
convaincre l'opinion que la crise était passagère et que la croissance
reprendrait son cours normal en 2003.
Les fortes précipitations qui ont arrosé
toutes les régions du pays au début de l'année, rechargeant les lacs de barrage
et les nappes phréatiques, ont permis d'espérer une bonne année agricole et un
redressement de la balance commerciale de l'agriculture.
Quant au tourisme, il
semblait repartir dans les derniers mois de 2002, avant que les bruits de bottes
de la coalition anglo-américaine en Irak ne viennent annihiler les espoirs
placés dans une reprise.
Le premier trimestre 2003 a enregistré une régression
de 10 % du flux des touristes occidentaux par rapport à la même période de 2002,
compensée en partie seulement par la forte progression du nombre de touristes
algériens et libyens.
De nombreux signes....
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