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Tunisie (2004-2005) Revendications sociales et incertitudes économiques L’élection présidentielle du 24 octobre 2004 n’a réservé aucune surprise. Le président Zine...

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« Tunisie (2004-2005) Revendications sociales et incertitudes économiques L’élection présidentielle du 24 octobre 2004 n’a réservé aucune surprise.

Le président Zine el-Abidine Ben Ali a été réélu avec 94,48 % des suffrages.

En faisant passer son score de plus de 99 % à quelque 95 %, le chef de l’État a voulu faire croire à la « transparence » du scrutin et à son respect de la « pluralité », ce qui n'a trompé que ceux qui voulaient l'être.

La France a ainsi été le premier pays occidental à féliciter Z.

Ben Ali de sa réélection, tandis que le département d’État américain exprimait publiquement ses réserves. La campagne électorale a cependant été moins terne que les précédentes.

À côté des deux faire-valoir du président, elle a en effet vu l’émergence d’un véritable candidat indépendant, Mohammed Ali Halouani, issu des rangs du parti Ettajdid (ancien Parti communiste tunisien) et soutenu par une frange non négligeable de la mouvance moderniste de l’opinion regroupée dans le mouvement Initiative démocratique.

Mohammed Ali Halouani a réussi à faire une véritable campagne malgré les multiples tentatives de l’en empêcher, et à enclencher une dynamique inédite depuis 1989, date des dernières élections à peu près libres. La chape de plomb pesant sur la vie politique ne s’est pas desserrée pour autant et le harcèlement des opposants et des personnalités de la société civile s’est poursuivi après l’élection. Pourtant, malgré les multiples entraves du régime aux libertés, et spécialement dans le domaine des médias, la Tunisie a été choisie par les Nations unies pour accueillir la seconde phase du Sommet mondial de la société de l’information (SMSI) en novembre 2005.

Les défenseurs de la liberté de la presse n’ont pas manqué de protester contre ce choix d’un pays dont le gouvernement n’a cessé ces dernières années de harceler les internautes indépendants.

Le pouvoir tunisien y voyait, pour sa part, l’occasion de restaurer son image.... »

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