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« Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef » affirme Stéphane Mallarmé. Vous discuterez cette...

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« « Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef » affirme Stéphane Mallarmé.

Vous discuterez cette affirmation en vous appuyant sur les oeuvres du corpus, les textes étudiés en classe ainsi que vos connaissances personnelles. « Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef » affirme Stéphane Mallarmé.

Vous discuterez cette affirmation en vous appuyant sur les oeuvres du corpus, les textes étudiés en classe ainsi que vos connaissances personnelles. Mallarmé conçoit la poésie comme une œuvre obscure qu’il faut déchiffrer. I- La poésie, texte qui est donc parfois difficile à comprendre, obscur A- Le propre langage de la poésie • La syntaxe et le vocabulaire de la poésie sont spécifiques.

Ex : onde pour eau ou « sur un arbre perché » pour « perché sur un arbre ». => le poème n’est pas un texte qui peut être résumé.

Il s’agit surtout d’une alliance de sonorités, d’effets, d’images… • Le poète crée parfois sa propre langue pour jouer plus librement avec elle.

Étrangeté des métaphores symbolistes, « déracinement du langages ».

Ex : « la terre est bleue comme une orange ». • De plus, d’après Mallarmé, il faut : « Donner un sens plus pur aux mots de la tribu […] » => le mot pur ne veut pas dire simple mais plutôt passé au creuset, épuré, loin du sens utilitaire du langage commun.

Hermétisme pour saisir la réalité. B- Le propre langage de la poésie • La littérature a pour but d'exprimer une perception des choses de telle manière que le lecteur la comprenne mais la poésie est particulière en ce sens que le poète crée parfois sa propre langue pour jouer plus librement avec elle. • Beaucoup de poètes, Baudelaire, Rimbaud, après s’être exprimés en vers ont utilisé la prose.

Mais la réduction syntaxique peut être telle qu’on finit pas ne plus rien comprendre. • Au XXe siècle, les poètes ont tenté de réduire l’arbitraire du signe. => La poésie utilise aussi son propre langage : Cf.

le « Sonnet des Voyelles » de Rimbaud. La poésie tend à créer un langage qui lui est propre. C- La poésie, un art difficile à pénétrer • Comprend-on toujours qu’un poème aussi simple que Pour faire le portrait d’un oiseau de Prévert cache en fait un art poétique, un plaidoyer pour un art libre et pour une nature à préserver ? « Mes sonnets […] perdraient en charme à être expliqués, si la chose en était possible » affirme Nerval. • C’est parfois une revendication du poète de réserver son œuvre aux seuls initiés et de la rendre volontairement hermétique au profane.

Le message poétique réservé aux êtres sensibles ? => Hermétisme. Ex : Mallarmé choisit des mots rares : « Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx, / Aboli bibelot d’inanité sonore… ». => Le poème peut certes être obscur, impossible à comprendre. Hermétisme : conception finalement élitiste, poésie volontairement inaccessible au profane. NB : la poésie n’a pas intérêt à être trop obscure ou opaque car elle ne serait pas comprise et finalement, abandonnée.

(Risque d’être trop élitiste). ∆) Obscurité de la poésie qui peut nuire à la compréhension du poème et déplaire au lecteur qui peut se sentir exclu.

Mais toutefois, cette difficulté peut être dépassée – elle tient d’ailleurs en partie à l’essence même de la poésie, à ce qui fait sa spécificité. II- Le langage de l’émotion Les poètes créent un nouveau langage, mettent en image des réalités, des rêves… A- Une différence à dépasser => Finalement, la poésie peut dépasser le problème de compréhension parce qu’elle frappe directement par les sens et que donc, elle parle à tous les temps, à travers le temps. Valéry explique : « le poème ne meurt pas pour avoir servi ; il est fait expressément pour renaître de ses cendres et redevenir indéfiniment ce qu’il vient d’être.

» • Cf.

le texte d’H.

Michaux => il crée de nouveaux mots « Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;/ Il le rague et le roupéte jusqu'à son drâle ; / Il le pratéle et le libucque et lui baroufle les ouillais ». Travail des mots, travail de la langue.

Mots-valises, néologismes… Même si on ne connaît pas les mots, on comprend dans ce poème l’horreur de la guerre. B- Un langage de l’émotion • La poésie : condensé d'écriture qui rassemble une grande quantité d'émotions (VS prose ou théâtre qui sont souvent de longs développements). Ex : « il a deux trous rouges dans la poitrine » => Rimbaud avec son poème « Le Dormeur du Val», dépeint en quelques lignes toute l'horreur de la guerre que l'on retrouve dans la littérature en prose dans de longs développements. C- La musicalité, l’essence de la poésie • Pour Verlaine, Baudelaire, Mallarmé, Valéry ou Claudel, la poésie est ce qui reste quand on a éliminé tout ce qu’on peut traduire en prose. => Les mots, débarrassés de leur fonction utilitaire, didactique ou ornementale,.... »

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