UNE EXPÉRIENCE PERSONNELLE Texte. « Des fleurs pour Algernon » (Charlie, un attardé mental, a subi une opération qui a...
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«
UNE EXPÉRIENCE PERSONNELLE
Texte.
« Des fleurs pour Algernon »
(Charlie, un attardé mental, a subi une opération qui a
développé son intelligence au point qu'il partiçjpe à des
travaux de recherche scientifique.
Il observe ici Algernon,
une souris de laboratoire sur laquelle a été pratiquée la
même intervention.)
« Je suis retourné au labo, travailler avec Algernon.
Elle
sort par moments de sa léthargie.
De temps en temps, elle
parcourt le labyrinthe à transformations, mais si· elle échoue
et se trouve dans une impasse, elle réagit violemment.
Quand j'arrivai au labo, j'allai regarder.
Elle était éveillée
et vint à moi comme si elle me reconnaissait.
Elle avait
envie de travailler et quand je la fis passer par la porte- à
coulisse dans le labyrinthe grillagé, elle fila rapidement dans
les couloirs jusqu'à sa cagette d'arrivée.
Deux fois, elle
parcourut le labyrinthe avec succès.
La troisième fois, elle
fit la moitié du parcours, s'arrêta· à un croisement et, dans
un mouvement incertain, prit le mauvais couloir.
Je voyais
ce qui allait arriver et j'aurais voulu me pencher et la
soulever avant qu'elle n'aboutisse à une impasse, mais je
mè retins et l'observai.
Quand elle s'aperçut qu'elle suivait un parcours qu'elle
ne reconnaissait pas, elle ralentit et ses actes devinrent
désordonnés : partir, s'arrêter,.
revenir en arrière, se retour
ner, repartir en avant jusqu'à ce qu'elle se trouve finalemênt
dans le cul-de-sac qui, d'un petit choc électrique, l'avertit
qu'elle avait fait une erreur.
A ce moment, au lieu de ,
revenir en arrière pour trouver un autre chemiri, elle se mit
à tourner en rond, à couiner comme une aiguille de
phqnographe qui déraille.
Elle se jetait contre les parois du
_,JabYiiiithe, tombait et s'y jetait de nouveau.
:Oeux fois, elle
�e ..:priCies- gciffes..,,dans_Je_grillage du dessus, couinant très
fort puis elle lâcha prise et essaya encore désespérément.
Enfin, elle· farrêta et s'enroula en une pe_tite pelote serrée.
Lorsque je la pris, elle ne fit aucune� difficulté pour se
dérouler, mais demeura dans une sorte de stupeur catalep
tique(*).
Quand je déplaçais sa tête ou ses pattes, elles
restaient telles que je les avais placées, -comme en cire.
Je
la remis dans une cage et !'_observai jusqu'à ce que la
stupeur passe, après quoi elle se mit à aller et venir
normalement.
• D.
KEYES.
Questions.
I O Donner le sens de ces deux termes et les utiliser
chacun dans une phras.e où leur sens apparaîtrà ·nettement :
- léthargie ;
· - labyrinthe.
2° Relever les mots et expressions qui montrent -d'une
part la panique et d'autre part l'angoisse d'Algernon.
3 ° Charlie nous dit: « J'aurais voulu me pencher et la
soulever...
j'observai ».
E�pliquer sa réaction et l'attitude qu'il adopte.
Commentaire.
Dans le texte la sou!:is Algernon se trouve confrontée à
une expérience angoissante.
Vous-même, avez-vous âéjà éprouvé un sentiment de
même nature face à une situation réelle, ou à la lecture
d'un roman, ou lors de la vision d'un film d'horreur ?
Décrire Ies circonstances et analyser vos réactions.
(Session de 1983.),
(*) Stupeur cataleptique : état d'immobilité proche de la paralysie.
RÉPONSES
1° Explication lexicale.
- Léthargie.
Au sens propre, le mot léthargie désigne un sommeil
profond, maladif, qui n'en finit pas.
Au sens figuré,
la léthargie est un état nonchalant et apathique.
Phrase.
- En hiver, les marmottes hibernent; elles
se réfugient dans leurs terriers èt tombent· en léthargie
jusqu'au printemps.
- Labyrinthe.
A l'origine ijlOt labyrjnthe était un nom propre.
Il
désignait la....
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