Une pièce de théâtre doit-elle peindre le tableau de notre vie quotidienne commune, ou au contraire présenter une crise exceptionnelle...
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Une pièce de théâtre doit-elle peindre le tableau de notre vie quotidienne
commune, ou au contraire présenter une crise exceptionnelle qui se démarque de
notre monde habituel ?
Une pièce de théâtre doit-elle peindre le tableau de notre vie quotidienne
commune, ou au contraire présenter une crise exceptionnelle qui se démarque de
notre monde habituel ?
Le théâtre => renvoie au réel ou évasion ?
Un monde de carton : Cf.
le décor et les objets ; éclairages, musiques, maquillage ;
Le théâtre repose sur l’illusion, l’artifice => spectacle.
I- Le théâtre, pays de la crise
A- Le théâtre
• Spectateur : sorte de « voyeur » qui assiste à un spectacle : la pièce de théâtre est
toujours centrée autour d’une crise => sinon, pas d’intérêt à aller voir une pièce.
+ « but » moral du théâtre : la catharsis.
Pour Aristote, le spectateur qui va au théâtre doit ressentir terreur et pitié afin de se purger
de ces sentiments => force du spectacle qui doit être extra-ordinaire (et donc, ne pas
représenter notre vie de tous les jours).
D’où par exemple, le recours aux moments de
crises.
B- Un lieu de heurts
Eugène Ionesco : « Il faut aller au théâtre comme on va à un match de football, de boxe,
de tennis ».
• Au théâtre, souvent deux camps sont opposés et le spectateur assiste à un match entre
les deux équipes, deux camps, deux idéologies.
Par exemple, dans Tartuffe, il y a deux
clans, celui des « pro-Tartuffe » (Mme Pernelle, Orgon) et celui des « anti-Tartuffe ».
Cf.
la scène d’exposition qui est une véritable scène de conflit ouvert entre les deux camps.
• La représentation théâtrale peut être violente : physiquement ou mentalement =>
Violence des sentiments, des passions (développez un exemple : jalousie de Phèdre,
violence de la passion d’Hermione…).Violence physique : fin d’Andromaque (la folie et la
mort)
Véritables scènes de combats : Cf.
Phèdre qui entraîne à la mort Hippolyte puis elle-même.
• Le drame, le conflit est ainsi le moteur de l’action.
Cf.
le conflit intérieur à Phèdre (elle
aime son beau-fils), celui de Titus qui ne peut se marier avec Bérénice ou celui d’Arnolphe
qui veut épouser Agnès.
C- Le combat de deux idéologies
• La pièce peut mettre en scène l’affrontement de deux idées, idéologiques : dans
Rhinocéros, Bérenger VS les autres.
Il doit résister et se battre afin de ne pas devenir
rhinocéros.
• Ex : Phèdre est victime de Vénus => pour les héros de tragédie, le combat est perdu
d’avance car ne sont pas maîtres de leur sort.
Prenez et développez l’exemple d’une pièce qui oppose deux idéologies par exemple, deux
idées, deux conceptions de la vie à travers deux (ou plusieurs) personnages.
Vous pouvez
citer La Guerre de Troie n’aura pas lieu ou Antigone d’Anouilh par exemple.
∆) Théâtre : moment particulier, moment de crise…loin du quotidien des spectateurs.
II- Un art malgré tout, pas si éloigné de la vie
A- Un monde caricaturé
• Au théâtre => les personnages sont définis par leur statut social (Les Bonnes, Le
Bourgeois gentilhomme…).
Évoquez la vraie différence entre les soubrettes et les
maîtresses (Cf.
Marivaux qui inverse même les rôles dans L’Ile aux esclaves).
• Très difficile de représenter le réel car on n’est jamais objectif.
L’auteur peut utiliser la
pièce afin de mettre en scène une réalité (défaut par exemple) en grossissant les traits,
en insistant sur le ridicule, sur l’absurde.
Ex : Molière veut faire prendre conscience des défauts par le rire.
Développer cette idée à
partir de cet auteur ou d’un autre.
Ex : caricature de l’avare, il fait rire et donc le spectateur
prend conscience de son propre défaut.
B- L’habit fait le moine
• Indicateur social => l’habit fait le moine.
Dom Juan : quand Sganarelle veut jouer au médecin, se déguise et tout le monde le croit !
• Dans le Jeu de l’amour et du hasard, pour changer de rang social, les personnages
changent de costume.
Théâtre : monde de l’illusion mais pourtant évoque bien des faits
réels => différences de rangs.
On reconnaît celui qui représente le pouvoir par son
costume : cape toge couronne.
Cf.
Ubu Roi
• Ex : Harpagon est ridicule et dans tout son comportement et dans ses vêtements, ce que
Frosine lui rappelle => rire du spectateur.
Le costume sert la pièce (ici, le comique).
Ridicule du personnage : « fraise à l'antique », « votre haut-de-chausses, attaché au
pourpoint avec des aiguillettes : c'est pour la rendre folle de vous ».
NB : Molière joue
aussi des anachronismes !
C- Le Drame bourgeois : tentative de faire du théâtre, une....
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