UNE POPULATION HÉTÉROGl:NE ET URBANISÉE Introduction En 2000, avec 280 M d'habitants, les États-Unis constituent la qua­ trième concentration humaine...

« UNE POPULATION HÉTÉROGl:NE ET URBANISÉE Introduction En 2000, avec 280 M d'habitants, les États-Unis constituent la qua­ trième concentration humaine mondiale.

D'un territoire vide au moment de l'indépendance en 1776, ils deviennent un pays peuplé grâce à l'apport de l'immigration, entretenue par un excédent naturel relativement important au xxe siècle.

L'urbanisation constitue un des traits majeurs de la civilisation américaine. 0 LE PREMIER PAYS D'ACCUEIL DU MONDE En un siècle et demi, plusieurs étapes peuvent être envisagées. ► A.

Les vagues d'immigration d'avant 1914 ► B.

Un sévère contrôle de l'immigration: 1914-1970 ► C.

La reprise de l'immigration: 1970-2000 Avant 1865, des populations noires d'Afrique furent introduites au titre de l'esclavage pour travailler sur les plantations du Sud.

Les Blancs, chassés d'Europe, épris de liberté, furent également attirés par l'ambi­ tion de mettre en valeur un milieu naturel vierge et par la découverte de l'or en 1848 en Californie.

On distingue deux périodes : - Jusqu'à 1880 : des Britanniques, Anglais et Irlandais ont fui les problèmes politiques et religieux.

Puritains et catholiques s'installè­ rent en Nouvelle-Angleterre.

Des populations germaniques et nor­ diques s'établissent dans la région des Grands Lacs. - 1880-1914 : l'immigration s'élève brutalement : des Slaves, des populations aux origines méditerranéennes et asiatiques, générale­ ment pauvres, font monter les _entrées à plus d'un million par an vers 1905.

Cette situation déclenche des lois restrictives à l'immigration. Des quotas sont imposés dès 1881 et renforcés régulièrementjusqu'à 1914. Après 1945, les choix s'orientent vers le« brain drain»: ingénieurs, savants et médecins sont invités à s'installer aux États-Unis grâce à une politique de hauts salaires et de meilleures conditions de travail.

En 1974, 26 % des membres de l'Académie des Sciences sont nés à l'étranger. La politique mondiale des États-Unis impose un assouplissement des quotas : plus de 800 000 entrées en 1980 (Indochinois et Philippins, Cubains, Dominicains et Mexicains).

Les réfugiés s'ajoutent aux immigrés légaux et illégaux.

La vague hispanophone change radicale­ ment la composition ethnique de certains états (Californie, Floride). Une nouvelle législation se met en place en vain pour limiter les entrées à 500 000 par an.

Le président Clin ton impose l'anglais à l'école pour souder les populations. L'immigration explique la forte poussée du peuplement et l'échec du « melting pot».

La population de couleur, 15 % des Américains, est en forte croissance. - Les Jaunes : 1,6 M de Chinois, 1,6 M de Philippins, plus des Japonais et des Vietnamiens.

Les Indiens sont plus de 1,9 M. Les Noirs: 12 Men 1930 et 31 Men 1997, ont encore un taux de natalité élevé avec une espérance de vie faible. - Parmi les Blancs, les Hispanophones comprennent quelques millions de clandestins.

Les 13 M de Mexicains, plus de 2 M de Cubains et Dominicains représentent des populationsjeunes et moins alphabétisées. 8 UNE STRUCTURE DU PEUPLEMENT CONTRASTitE La population a doublé en un demi-siècle et les services ont explosé. ► A.

Une évolution démographique plus modérée ► B.

Une économie fondée sur les services De 1940 à 1970, l'accroissement naturel a représenté 50 M d'Américains en plus, grâce à un taux de natalité de 25 %0 en 1955 et à une mortalité de 9,5 %o.

Par la suite, la natalité a diminué lentement pour atteindre 18 %0 en 1970 et 15 %0 en 1997, tandis que la mortalité se maintient à 9 %o.

Le baby-boom s'est achevé vers 1965-1970. La population marque un net vieillissement ; les moins de 20 ans (38 % de la population en 1970) ne représentent plus que 32 %. Parallèlement, la durée moyenne de la vie s'élève : 73 ans pour les hommes et 79 ans pour les femmes. Avec 150 M d'actifs en 2000, les créations d'emplois n'ont pas tou­ jours compensé la croissance de la population.

La femme tient une place importante dans la population active : 45 % en 1995.

Une femme sur deux travaille.

L'agriculture et la pêche occupent une place dérisoire tandis que les cols bleus enregistrent un profond recul avec la reconversion industrielle.

En revanche, le secteur tertiaire explose avec le développement des services.

De 1980 à 1997, ces der­ niers viennent de passer de 30 Mà 96 M d'emplois.

À l'intérieur de ce secteur, 25 % des actifs sont représentés par des chercheurs, des ingénieurs et des cadres supérieurs. Évolution des secteurs d'activité de 1970 à 2000 (en%) Primaire Secondaire Tertiaire 1970 6% 33% 61 % 2000 2% 22% 76% En vingt ans, le chômage recule d'une façon spectaculaire passant de 9 % de la population active à 4,8 %.

De 1995 à 2000, les créations d'emplois s'effectuent au rythme de 200 à 500 000 par mois mais le travail temporaire se généralise.

Le fossé s'est creusé entre les riches et les pauvres.

20 % des plus riches disposent.... »