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UNE SCIENCE DE L'HOMME LE STRUCTURALISME Le structuralisme constitue le mouvement le plus important des dernières décennies dans le domaine...

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« UNE SCIENCE DE L'HOMME LE STRUCTURALISME Le structuralisme constitue le mouvement le plus important des dernières décennies dans le domaine des sciences humaines, et ses présupposés méthodologiques ont largement influencé la démarche philosophique contemporaine. • L'exemple linguistique En établissant les principes d'une science du langage, la linguistique, Saussure mettait au centre de sa définition la notion de système.

Selon lui, dans l'activité langagière de l'homme, seule la langue utilisée par une communauté, et non les actes individuels de parole, ou les mécanismes articulatoires, pouvait devenir un objet d'étude scientifique.

Il proposait de considérer la langue comme un système, c'est-à-dire un ensemble d'éléments dépendants les uns des autres et tirant leur valeur de cette relation.

Ainsi, par exemple, les mots n'ont de véritable valeur que dans leurs rapports aux autres et non en eux-mêmes. Cette manière de considérer l'objet d'étude comme un système devait aboutir à l'idée principale du structuralisme : toute production sociale ou humaine peut être analysée selon un modèle qui fait apparaître l'interdépen­ dance de ses composantes et leur hiérarchie, et qui peut être comparé aux autres sphères d'activités de la vie sociale.

La plupart des sciences humaines aujourd'hui, de la sociologie à l'ethnologie, utilisent les notions de modèle ou de structure, pour désigner leurs objets.

R.

Barthes a pu ainsi écrire un Système de la mode, Lévi-Strauss une étude sur les structures élémentaires de la parenté ou sur les mythes dans les sociétés primitives. • Structuralisme et histoire La méthode structurale pose un problème cependant, parce que la notion de système met l'accent sur la co-présence d'éléments qui interfèrent, mais passe sous silence leur genèse et leur évolution.

Saussure avait déjà insisté sur l'incompatibilité entre l'étude diachronique qui considère les objets sous l'angle du développement, et l'approche synchronique qui les aborde sous l'aspect qu'ils revêtent à un moment donné du temps.

Si les deux démarches lui paraissaient légitimes, elles s'excluaient à ses yeux, en tant que démarches intellectuelles.

Les sciences humaines, en privilégiant souvent le point de vue synchronique, négligent ou occultent l'histoire, et insistent sur la cohérence du système, les facteurs d'intégration ou d'adaptation à celui-ci, plutôt que sur les mutations ou les ruptures.

M.

Foucault, qui envisage la succession des formes du savoir comme autant de structures différentes, considère que les ruptures sont en.... »

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