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Une vie heureuse n'est-elle qu;une succession de plaisirs? Corrigé Introduction Dans le film Gladiator, on voit l'empereur Commode multiplier les...

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« Une vie heureuse n'est-elle qu;une succession de plaisirs? Corrigé Introduction Dans le film Gladiator, on voit l'empereur Commode multiplier les sessions de jeux du cirque.

Il pense que son peuple sera heureux gclce à la succession des plaisirs.

Mais en va-t-il ainsi? Certains plaisirs ne s'avèrent-ils pas néfastes ou superficiels car ils font perdre des choses essentielles comme ici la liberté? Ne sont-ils pas tous, par essence, éphémères, alors que le bonheur serait plutôt un état général, profond et durable? En même temps la libération d'un peuple est aussi un plaisir immense pour ce dernier et contribue à son bonheur.

Le rôle du plaisir dans le bonheur reste donc à déterminer, afin de voir si c'est la quantité qui fait la qualité.

Nous verrons dans un premier temps l'étroite dépendance entre plaisirs additionnés et bonheur, pour limiter ensuite la primauté accordée au plaisir.

Nous déterminerons enfin s'il n existe pas de perspective plus adéquate que la succession ou l'accumulation pour rendre compte du rôle déterminant du plaisir dans le bonheur. 1.

Les plaisirs du bonheur 1.

Le-bonheur est fait de plaisirs , Une vie heureuse est celle où nos désirs sont satisfaits.

La satisfaction d'un désir est évidemment un plaisir.

Le terme de succession est pertinent car tous les désirs ne peuvent être satisfaits en même temps.

D'abord parce qu'ils n'apparaissent pas simultanément: le désir de jouer, celui d'avoir un métier, celui d'avoir des enfants, des petits-enfants correspondent à des âges différents de la vie.

On incline plus à un certain type de plaisir selon la période considérée: les retraités n ont pas les mêmes plai�irs que les adolescents, etc.

Ensuite parce que pour une même inclination, le déroulement temporel est nécessaire: aimer aller au cinéma et en retirer un plaisir amène à y aller le plus souvent possible.

Une telle inclination se satisfait donc par la succession des plaisirs. 2.

Le bonheur se définit par le plaisir Le bonheur est même dépendant du plaisir pour être conçu.

Comme l'estime Épicure, le plaisir d'ordre physique constitue la première et la plus forte expérience de satisfaction dans notre vie. Pourquoi ne servirait-elle pas de référence ensuite pour tout ce qu'on appellera bien ou bonheur? C'est aussi ce que montre Freud en établissant que tous les plaisirs viennent d'un même type de pulsion initiale, la libido, donnant lieu à tous les plaisirs d'ordre directement sexuels, mais aussi aux autres.

Or le principe de plaisir qui régit la libido consiste à obtenir le plus vite le plus grand nombre de plaisirs possibles.

Cela apparaît par exemple dans le fantasme d'une vie sexuelle effrénée, où l'on multiplie les partenaires et les prouesses.

La succession des plaisirs, rêvée ou vécue, semble donc servir à nous donner l'idée du bonheur. 3.

La définition du malheur Inversement, en quoi consiste une vie malheureuse si ce n'est une accumulation de déplaisirs, sous la forme de déceptions amoureuses, de souffrances, etc.

? Lhistoire de certains SDF ayant successivement subi le chômage, puis le divorce, puis la déchéance financière et quotidienne illustre ce phénomène.

Quand Aristote affirme dans l'Éthique à Nicomaque, livre I, chap.

9, qu'un homme pauvre et endeuillé ne peut être heureux, il reprend aussi cette idée. Ce qui suppose, conformément à l'étymologie du terme bon-heur ou mal-heur qu'il y ait une part de chance (heur veut dire chance) dans la vie heureuse.

Quelqu'un qui accumule les éléments favorables, enfants en bonne santé, réussite financière et conjugale, etc., semble le plus heureux possible: cela ressemble au tirage d'un jeu de hasard.

La succession des bons numéros fait le bon­ heur final. En même temps, un homme en situation apparemment heureuse peut avoir connu des périodes de souffrances pour obtenir cela, et il ne l'a pas obtenu par chance uniquement.

Le bonheur ne consiste donc pas uniquement à accumuler les plaisirs.

Sinon à quoi ressemblerait-il? Il.

Le malheur du plaisir 1.

Le plaisir et le souverain bien En raisonnant par l'absurde, on v.oit qu'en additionnant les.... »

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