Unités Allemandes Et Italiennes.
Publié le 03/03/2014
Extrait du document
«
ne pèsent pas lourds face à la force des armées. Tout d’abord, en Italie, l’intervention massive de l’Autriche met un terme brutal à l’aventureunificatrice de Charles-Albert, mais aussi à tous les mouvements populaires en cours dansla péninsule, et permet un retour à l’ordre ancien quasiment partout, sauf dans le Piémont,où la nature constitutionnelle du régime est conservée.
L’unité italienne est donc remise àplus tard. En Allemagne, la situation est plus compliquée.
L’unité n’a en effet jamais semblé aussiproche.
Les tensions se sont apaisées, et la solution d’une petite Allemagne autour de laPrusse prend forme.
Mais le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume IV, refuse la couronned’empereur d’Allemagne que lui propose le parlement de Francfort.
En effet s’il envisagede prendre la tête d’une Allemagne unifiée autour de son royaume, cela doit se faire selonla volonté des princes, et non selon celle du peuple.
Cependant, le retour de l’Autriche aucentre des relations politiques européennes rend cette solution inenvisageable.
L’unité del’Allemagne est donc repoussée.
1848 est donc un échec, que ce soit en Allemagne ou en Italie.
Certes, les sentimentsnationaux et le patriotisme sont forts dans ces deux pays, mais les mouvementspopulaires n’ont pas abouti.
Néanmoins, deux Etats, la Prusse et le Piémont, se sontaffirmés dans leur volonté unificatrice.
Par ailleurs, et aussi paradoxal que cela puisseparaître, ces échecs ont été prolifiques, car riches en enseignements pour les partisans del’unité.
2) un échec prolifique
Passage du romantisme au réalisme // renforcement du rôle des élites :
> Le sentiment national est dans les deux espaces majoritairement véhiculé par les élites.En Italie, le mouvement des Carbonari est le vecteur des premières protestations antiabsolutistes et revendique la lutte contre le despotisme et la quête des libertés essentiellescomme son principal objectif. La culture nationale des élites se retrouve également dans la jeunesse étudiante.
En Italie,l’engouement national des étudiants est au mieux incarné par Daniele Manin, figureemblématique du patriotisme fédéraliste en Vénétie et artisan de la proclamation de laRépublique de Venise après de brillantes études de droit.
Mais c’est surtout en Allemagneoù les idées libérales foisonnent au sein un fort tissu associatif étudiant dans les grandslycées (gymnasium) et universités où se développent de plus en plus de manifestations,dont celle de l’université de Heidelberg en 1832 où les étudiants appellent déjà « à l’unitéet à la liberté de la patrie allemande ».
>Le rôle des élites se voit complété par la diffusion croissante de l’écrit, agissant commeun véritable vecteur du sentiment national dans la péninsule italienne et dans l’espacegermanique = exaltation du glorieux passé de leurs nations.
Alors que les historiens italiens comme Cesare Balbo ou Massimo d’Azeglio véhiculent unromantisme plus libéral influencé par le succès du catholicisme libéral de Lamennais et deLacordaire, les historiens allemands sont davantage portés sur les traditions et les mythes,comme en témoignent les célèbres Contes des frères Grimm.
Au-delà de l’exaltation historique, l’écrit se prête comme support d’une unification autourde la langue.
Les frères Grimm sont auteurs de la première grammaire allemandescientifique et en Italie, Alessandro Manzoni (petit fils de Beccaria) plaide pour l’unitélinguistique autour du dialecte toscan autour de ses romans historiques dont le pluscélèbre reste Les Fiancées.
La relative libéralisation de la presse permet égalementd’alimenter le sentiment national à travers le support du journal, qui connaît véritable essorautour des années 1848.
En Italie, Camillo de Cavour et Cesare Balbo créent avec succèsIl Risorgimento en 1847, journal au titre évocateur.
En Allemagne, le Rheinsische Zeitung(la Gazette Rhénane) connaît un franc succès avec l’arrivée de Karl Marx commerédacteur en chef, et véhicule les premières idées du socialisme matérialiste etscientifique.
Bel et bien présent dans les deux espaces, le sentiment national ( fait majoritairementélitiste) du 1er XIXe siècle a survécu à l’échec de 1848, en se transformant : ces échecssont dus à la concurrence idéologique des projets nationaux.
Désormais, le réalismeprévaudra, en consacrant le rôle de grandes figures.
II) Une unification « par le haut » dont les modalités varient d’un pays à l’autre
L’échec prolifique de 1848 a démontré que l’unification ne peut se faire sans les élites, quiavaient craint les débordements révolutionnaires.
De ce fait, la voie choisie pour parvenir àl’unité, en Italie comme en Allemagne, sera de s’appuyer sur des figures motrices :royaumes, ou même hommes d’Etats.
1) Deux royaumes avant-gardistes : la Prusse et le Piémont Sardaigne
a) une domination économique… La Prusse comme le Piémont appartiennent à la dorsale européenne, et accélèrent leurindustrialisation dans les années 1850-1860 : -La Prusse est la puissance montante de cette 2ème moitié du XIXème siècle.
L’industrieprussienne est à la pointe : la Prusse est le 2ème producteur de charbon au monde,englobe pas moins des 2/3 des ouvriers allemands et rassemble 2/3 des machines àvapeur du monde germanique, notamment grâce à ses possessions dans le Palatinat etdans la Ruhr.
// Le Piémont Sardaigne comptabilise 30% du commerce extérieur italien(ex : port de Gênes le plus important d’Italie), alors que pour le reste de l’Italie, l’économieest basée davantage sur des structures agraires, parfois archaïques, comme dans leMezzogiorno.
Ainsi, les domaines agricoles du Nord et les industries sont gérées avec unesprit d’entreprise capitaliste, à l’image des modèles français anglais et prussien. -Le rôle du chemin de fer est aussi primordial dans l’optique de l’unité : Cavour rêvera de« coudre la botte » par les voies ferrés, dans Des Chemins de fer en Italie.
En Prusse, lapremière ligne date de 1835, et par la suite, le chemin de fer ne cessera de se développer.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le Théâtre Classique et la règle de trois unités.
- Chroniques italiennes, de stendhal
- multiplication d'un nb >100 par un nb < 10 124 X 4 = Dessine les centaines, les dizaines et les unités.
- Lire, écrire et décomposer les nombres de 30 à 50 Découvrir Bon anniversaire En application directe des activités précédentes, cet exercice propose de retrouver des nombres déjà codés en dizaines et en unités.
- Connaître les unités de mesure de masse 2 Découvrir À chacun sa balance o Question a.