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• Üp�viîiéecçîmÎJlqfiê: même s'ils ne partagent pas la même esthétique,
les peintres surréalistes inaugurent ensemble un principe de création
explorer le« moi» profond, l'inconscient, en révélant sur la toile leurs rêves
sous la forme de tableaux figuratifs souvent assez énigmatiques.
Parmi
eux, on peut citer Max Ernst, René Magritte, Salvador Dali, Joan Miro.Yves
Tanguy, Jean Arp.
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qaractédijfiqµe!;l ç,9rnmu[�$ : quelques éléments se retrouvent
toutefois chez de nombreux peintres surréalistes tels que l'utilisation de
lignes courbes, le rapprochement de couleurs dissonantes, l'écart entre le
tableau et sa légende.
Ainsi, sous la représentation d'une pipe, Magritte
écrit : « Ceci n'est pas une pipe ».
Sur la toile, comme sur la page, les
peintres rapprochent deux réalités sans grand rapport, placent des objets
dans un environnement qui n'est pas habituellement le leur.
Breton parle
de « dépaysement ».
• le p��ji'p��ufo1m1tiqûê: plus que la peinture, le dessin constitue le pen
dant visuel de l'écriture automatique.
Certains artistes l'utilisent comme le
récit de rêve : au sortir du sommeil, ils griffonnent les images qui leur sont
apparues en rêve.
• t5[sitêèhnigµiiîiî:,J.iy�ll�!ii : par exemple, le frottage consiste à appliquer
une feuille de papier sur une surface texturée, puis à frotter le papier avec
un crayon pour faire apparaître des figures imaginaires.
Le fumage permet
de réaliser des dessins en passant une flamme sur une feuille de papier.
On
voit ici que les motifs qui apparaissent sont davantage dus au hasard qu'à
une production consciente de l'artiste.
Le jeu du cadavre exquis se pratique
aussi avec le dessin.
• Li7J�mfaqrn:!:l$�11Rn : la photographie connaît de grands bouleverse
ments.
En 1928 apparaît à Paris, importé des États-Unis, le photomaton.
D'un côté donc, la photographie se démocratise.
De l'autre, les surréalistes
tentent de l'ériger en art.
Pourtant, les peintres ont généralement un certain
mépris pour les photographes et Man Ray, lors des premières expositions
de ses photographies, n'a guère d'espoir d'en vendre.
• Un.art à}part entiére : Man Ray, qui exerça la peinture et la photogra
phie, ne fait pas de différence entre ces deux arts : « je photographiais
comme je peignais, transformant le sujet comme le ferait un peintre», écrit
il dans son Autoportrait.
Pour cela, il travaille le cadre, joue sur la lumière,
les contrastes, ajoute des éléments sur la photographie (dans Le Violon
d'lngres, il ajoute au portrait nu de dos de Kiki de Montparnasse, deux ouïes
de violon à l'encre de chine).
Il pratique aussi le collage en superposant
deux négatifs, dans un portrait de Tristan Tzara par exemple.
On pourrait penser que la photographie, en tant que reproduction fidèle du
réel, se prête peu à l'expression surréaliste.
Pourtant Dalf affirmait qu'elle
permettait de « grossir le réel pour en révéler le surréel ».
D'autres photo
graphes ont marqué le surréalisme : Dora Maar, Brassaï, Alvarez Bravo,
Raoul Ubac, Hans Bellmer.
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• J;lhf�ve �yeiJttfl : les surréalistes étaient fascinés par le cinéma.
Ils s'inté
ressaient aux films populaires mais ne considéraient pas le cinéma réelle
ment comme un art.
Ce qui leur plaisait par-dessus tout était le fait même
d'aller au cinéma: la salle obscure, les images souvent étranges évoquaient
pour eux une expérience de rêve éveillé.
Le choix et la qualité du film étaient
très secondaires.
Plusieurs artistes surréalistes se sont eux-mêmes essayés
au cinéma : en effet, le montage et les « trucages » leur permettaient de
mettre en scène des visions hallucinées.
• Luls�Bunuel : Man Ray réalisa Le Retour à la raison (1923), L.:Étoile de
mer(1928) ou encore Le Mystère du château de Dé (1929).
Mais le cinéaste
surréaliste le plus connu, bien qu'il ne fît pas partie du mouvement à ses
débuts, est Luis Buriuel qui réalisa Un chien andalou en 1929, sur un scé
nario de Dalf, et L:Âge d'or en 1930.
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• be·hombre1Jses çorfesQondances : les surréalistes se sont attachés à
multiplier les liens entre la littérature et les autres formes d'art.
Cette asso
ciation entre artistes et écrivains est notamment due au charisme d'André
Breton, collectionneur et amateur d'art.
André Breton crée des poèmes dans lesquels mots et élément visuels se
combinent: ce sont les « poèmes objets ».
• ÇfügJVlan]l&-y: en avril 1915, il illustre les poèmes de sa maîtresse, Adon
Lacroix.
En 1935, Eluard et Man Ray collaborent une première fois: ce sont
alors des photographies qui illustrent les poèmes d'Eluard.
En 1936, la
démarche est inverse : les poèmes d'Eluard illustrent les dessins de Man
Ray.
Man Ray réalise le-film L.:Étoile de mer (1928) à partir d'un poème de Robert
Desnos.
Genèse et réception du recueil
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Paul Eluard et Man Ray collaborent à plusieurs reprises.
• Man Ray illustre Nuits partagées, recueil de-textes en prose paru en 1932.
• En 1935, Man Ray fait des dessins pour un conte écrit par Eluard, intitulé
« Appliquée ».
• Eluard illustre par ses poèmes les dessins de Man Ray dans Les Mains
libres, recueil publié en 1937.
• Man Ray est l'auteur de vignettes pour les onze poèmes de« Persistance»
écrits par Eluard et publiés dans la revue J:Usage de la Parole, en 1939.
• Eluard offre à sa compagne Nusch, pour son anniversaire en 1936, le
manuscrit de travail de....
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