Uruguay (2003-2004): L’espoir et l’amertume En 2003, la vie du pays a semblé entièrement conditionnée par ce qui pourrait se...
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Uruguay (2003-2004): L’espoir et l’amertume
En 2003, la vie du pays a semblé entièrement conditionnée par ce qui pourrait se
passer en 2004, à savoir l'arrivée de la gauche au pouvoir, pour la première
fois dans l'histoire de l'Uruguay.
Jusqu’à la mi-2004, tous les sondages
créditaient, en effet, le Front élargi (gauche) de plus de 50 % des voix aux
élections générales de novembre.
Depuis la crise de 2001, où le pays avait coulé
dans le tourbillon du naufrage argentin, toutes les décisions semblaient
suspendues à une éventuelle victoire de la gauche.
Incapable depuis des
décennies de reconstruire un modèle productif, l’Uruguay s’est enfoncé plus que
jamais dans l’immobilisme.
Ni réforme de l’État ni assainissement du secteur
financier, point de promotion de l’emploi, aucune initiative de relance des
activités productives : le pays se trouvait dans l’impasse.
Bloqué par une
opposition tenace au néolibéralisme, le président Jorge Batlle (Parti colorado)
a perdu toute marge de manœuvre.
L’Uruguay est le seul pays à s’être opposé par
référendums successifs aux tentatives de réforme d’inspiration néolibérale
menées par les deux partis traditionnels (blancos – Parti national – et
colorados).
Ainsi, en novembre 2003, le «non» au référendum portant sur la
privatisation de l’ANCAP (monopole public concentrant la production de
combustibles, le raffinage du pétrole et l’extraction de ciment) a-t-il fait
échouer le projet.
Sur un autre front, celui des droits de l’homme, le gouvernement a refermé la
porte entrouverte avec la création de la Commission pour la paix.
Le rapport que
celle-ci a rendu cette année n’a, en effet, pas permis d’avancer sur un dossier
qui ne....
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